Seule la grande scène sera ouverte le jeudi 23 juillet, pour ouvrir tranquillement le festival des 3 éléphants. Trois groupes à l’affiche, moment idéal pour repérer un peu les lieux avant l’affluence principale du week-end.
Beat Assailant, Hip hop instrumental et grand show en perspective
Une fois n’est pas coutume, pas de présentation linéaire de l’affiche de ce soir, car je commencerais par Beat Assailant. Dans le petit jeu inhérent à chaque préparation de festival, qui consiste un peu à classer les concerts en deux ou trois camps, du « à ne surtout pas manquer » à « c’est le moment de faire une pause au bar », Beat Assailant se classe aisément dans la première catégorie.
Du pur Hip hop, du vrai, qui sonne comme un retour aux sources des années 90. Mais Beat Assailant n’est certainement pas le nom de son seul leader, c’est un véritable groupe. Alliant influences jazz et électro, ils se produisent toujours au complet, c’est à dire 10 musiciens, de la trompette à la flute. Loin du « simple » set dj/ rappeur, leur son est complet, à la limite du concert acoustique.
Beat Assailant – Better than Us
envoyé par jak91 – Clip, interview et concert.
Vidéos glanées à droite à gauche et témoignages de concerts nous promettent un vrai show comme ces américains savent si bien le faire, on ne pourra leur retirer ça. La rumeur gronde et se précise également depuis quelques temps sur la toile. Prochaine sortie d’album prévue pour septembre 2009. Ce concert en sera donc certainement la présentation et le teaser disponible sur leur myspace met l’eau à la bouche…
La casa, variété française pour baroudeur
Ils ont clôturé le festival Mythos à Rennes il y a quelques semaines, ils feront l’ouverture des 3 éléphants à Laval. Pour les amoureux du genre, ce qui n’est pas mon cas, La Casa vaut surement le détour. Rock français teinté de folk, se dispersant peut être parfois un peu trop dans les influences puisées à droite et à gauche. De la voix de Pierro qui n’est pas sans rappeler celle de Cali, aux sonorités espagnoles prononcées et en passant pas des airs de Calexico, l’album « Les trucs abîmés » est tout de même une invitation aux grands espaces, une bonne bouffée d’air à un moment ou on en a besoin.
Donc, pas de grande révolution pour le moment, mais un univers prometteur pour ce coup d’essai qui pointe au détour des chansons. Nous les avions rencontré au moment du festival mythos, voici l’interview:
Que pouvez-vous nous dire , concernant votre album ‘les trucs abimés’:
Et comment travaillez-vous au niveau des textes, de la musique ?
Vous êtes programmés cet été sur pas mal de gros festivals, comment abordez vous cela ?
« Go Go Go » est un succès commercial, qu’est ce que ça vous fait ?
Vous vous connaissez depuis très longtemps, comment vivez-vous cela en tant que groupe ?
Vous êtes encore impliqués dans l’organisation du Foin de la rue ?
Quel est le dernier album que vous vous êtes procuré?
Si on vous dit que vous ressemblez aux Innocents, que dites-vous ?
On vous compare à pas mal de groupe quand meme ?
Et vous comparer à Calexico ?
Tryo, l’heure du débat…
Moment délicat… Tout le monde connait Tryo, il n’y a plus vraiment besoin de les présenter. Pour la plupart d’entre nous, c’était la découverte il y a plus de 10 ans du désormais mythique « hymne de nos campagnes » et plus généralement de l’album Mamagubida. A l’heure des dernières copies cassettes, des premiers CD gravés, réécouter cet album est un retour à l’époque des « paquets de 10 » et de ce qui s’en suit, des premières soirées passées sous un air de guitare et rassemblés dans un coin de parc ou sur les marches d’un quelconque bâtiment religieux ou officiel…
Le problème, c’est que les albums qui suivront ne resterons qu’une pale copie de ce coup de maître. Succès grandissant pourtant, en grande partie grâce à leur excellente réputation scénique, l’impression d’écouter sans cesse la même chanson perdure. Peu de groupe ont créé l’hymne d’une génération, mais Tryo est resté figé sur place. Dommage, car l’album « Grain de Sable » sorti en 2003 annonçait un ersatz d’évolution musicale, notamment avec l’excellent « Apocalipticodramatic » et ses airs d’électro acoustique.
Tryo Casino de Paris
envoyé par Tryo – Regardez d’autres vidéos de musique.
Et pour définitivement enfoncer la lassitude qui s’installe, la sortie de l’album « Ce que l’on sème » et un « toi et moi » hurlé sur toutes ces grandes radios tant de fois reniées durant ces années où nous avons grandi. Pas eux.