La suite de la soirée des 20 ans a battu son plein dans un carré du Guesclin plein à craquer ! Ils étaient nombreux les Rennais ce soir, bien décidés à fêter dignement les 20 ans du Festival du Grand Soufflet… Et comme nous, ils ont retrouvé avec grand plaisir le duo magnétique de The Summer Rebellion, puis le raz-de-marée énergique de La Troba Kung-Fù et enfin les platines magiquement dansantes de DJ Panko. Une très belle soirée anniversaire, sous le signe de l’accordéon !
Le duo-dynamite The Summer Rebellion : pour une fête déjantée sous le chapiteau !
Le duo bruxellois est donc de retour ce soir : un David Koczij toujours aussi échevelé et un Arthur Bacon toujours aussi talentueux à l’accordéon. Un concert marqué par une énergie incroyable, une voix qui ne ressemble à aucune autre et un univers freak bien à eux. Le duo présente ici son album Strenght & Beauty, sorti en mars 2015 (et dont les chanceux ayant assisté à leur premier concert au Grand Soufflet en 2013 connaissent déjà bien quelques titres…)
Penultimate Revolt irradie le public : la voix, caverneuse, puissante emplit le chapiteau et nous touche en plein coeur. Tout comme Delirious, qui commence par une prouesse musicale d’accordéon à la fois destructuré et mélodieux. Voilà qui sonne presque comme un orgue d’église. Et quand David Koczij rejoint le morceau, la valse tourbillonnante emporte le public. C’est sur Anywhere I lay my head, hommage à Tom Waits, que The Summer Rebellion décide de rendre aussi hommage au Grand Soufflet et à Etienne Grandjean. Voilà un festival où ces garçons avouent se sentir comme à la maison. Ils se rappellent avec émotion de leur concert en 2013, leur premier concert vraiment classe, non pas à cause de leur performance (et pourtant !) disent-ils, mais parce qu’ils y ont reçu un accueil vraiment chouette tant du public que de l’organisation…
Si David Koczij marie sa voix tonitruante avec un jeu de batterie furieusement énergique, il sait aussi se tranformer en human beatbox impressionnant sur Juliet. Une vraie créativité musicale où percussions humaines et accordéon se répondent savamment. Un accordéon qui n’est pas en reste de créativité non plus sur Restless soul, où Arthur Bacon scratche son clavier comme il le ferait avec un vinyle sur une platine…
One Sextillionth of a Second Thought est l’occasion d’une petite histoire explicative de David Koczij sur la météo bruxelloise et l’existence des vélux. Un morceau puissant et énergique joué à grands renforts de batterie et de swing d’accordéon : les baguettes virevoltent et les doigts dansent sur l’accordéon… face à un public déchaîné et heureux.
Un rappel sobre, au chant et à l’accordéon, en hommage à Jacques Brel ; « Au suivant », brillamment interprété et qui subtilement rappelle pourquoi nous sommes tous là ce soir : « J’avais tout juste 20 ans… »
Diaporama des photos du concert
La Troba Kung-Fù ou quand les globe-trotters catalans enflamment le Grand Soufflet !
On savait que ce concert allait dépotter… Et on a bien fait de s’y préparer ! le tsunami catalan a retourné le chapiteau et ne nous a pas laissé respirer, nous, muchachos, du Grand Soufflet ! Le seul but de La Troba Kung-Fù ? « jouer, s’amuser et faire danser le public ». La recette est simple et tous les ingrédients étaient réunis : un public chauffé à blanc par les concerts précédents, un groupe qui manie les décibels et la bonne humeur comme personne. Allez les muchachos, c’est parti pour un concert de folie !
Et à ne pas s’y tromper, le public jumpe, chante, bouge, danse… On retrouvera même dans le public les « anciens d’Alter1fo » qui avaient interviewé ce groupe en 2009 dans nos pages, et qui sont revenus dignement fêté les bougies d’un festival qu’ils ont largement couvert avant nous.
Etienne Grandjean, le guest du jour, les rejoints sur le morceau phare de leur dernier album, Rùmbia. Et c’est un chapiteau sans dessus dessous qui répond au groupe. Selon eux, « si on faisait plus de choses en dansant, dans la vie, tout serait beaucoup plus facile ». Une philosophie pleinement partagée par le public du Grand Soufflet ce soir !
Et nous aussi, on s’est faites avoir ! impossible de continuer à rester concentrées sur le concert. Imperceptiblement, on a commencé à danser, à chanter… On se rappelle juste qu’il y a eu un rappel en 3 chansons du feu de dieu… et que ce concert nous a laissé exsangues mais heureux. Et c’est là l’essentiel, non ?
Diaporama des photos du concert
DJ Panko, le barcelonais aux platines festives et colorées
Là, on l’avoue, on n’a pas assisté au dernier set. Le concert précédent nous ayant largement déshydraté, on a squatté près du bar, se remémorant les meilleurs moments de cette grande soirée anniversaire.
Mais c’est parce que DJ Panko, on savait qu’on allait le revoir, et ce, dès le lendemain, avec son collectif Electro Rumbaiao. De loin toutefois, ça semblait danser et s’amuser sous le chapiteau, comme il se doit.
Une très belle soirée donc, à l’image de ce festival qui depuis vingt ans mêle créativité, inventivié et générosité, en invitant des artistes mosaïques et soucieux de dépoussiérer l’image encore désuette de l’accordéon. Le public, très fourni ce soir, prouve encore une fois que le pari du Grand Soufflet est plus que réussi !
Crédits Photos : Catherine Gaffiero
Retrouvez toutes les informations sur le Festival Grand Soufflet : http://www.legrandsoufflet.fr/