Il y avait de quoi ravir les fans de Calexico et Radiohead vendredi dernier à l’UBU, les Allemands de Get Well Soon ont su remplir de mélancolie la petite salle de la rue de St Hélier et offrir un concert rare, mélange de baroque, d’électro-folk et de pop flottante…
Petite précision tout d’abord, Get Well Soon n’est pas un groupe à proprement parler mais le projet musical de Konstantin Gropper, ce jeune Berlinois aux émotions intactes, songwriter de génie et musicien talentueux. Pas étonnant qu’il soit signé chez nos voisins Teutons de Cityslang (Herman Dune, Calexico, Port O’Brien, Arcade Fire…) ; l’univers de Konstantin est empli d’une mélancolie douce qui laisse présager une éclaircie, d’où le nom évocateur du groupe.
Chemise noire et mèche en travers de la figure, le dandy pop nous a bercé vendredi soir, aux sons des mélodies issues de son univers labyrinthique. Laissant la volupté de sa voix nous envahir (Dieu merci, il ne chante pas en allemand !) et proclamant dans son Prélude « un prompt rétablissement » à l’assemblée présente, il faisait bon d’être malade en compagnie de monsieur Gropper ce soir là. Dès lors, le groupe n’a cessé de nous hypnotiser dans leur valse ténébreuse rehaussée parfois des clameurs des trompettes.
Seule ombre au tableau, la choriste-violoniste n’était pas présente, Verena Gropper (sœur du leader) n’a pu ajouter une touche féminine au groupe ce soir-là (d’autant plus dommage qu’elle est fort jolie).
*Photos par Guillaume*