Art Rock propose de retrouver l’un des événements qui avait marqué la dernière édition de Cultures Electroni[k] durant sa programmation. En effet, en ouverture du festival, le jeudi 9 juin, vous pourrez assister à Inject, performance multimédia réalisée par Herman Kolgen. A la différence près que vous ne serez pas en maillot de bain dans la piscine St Georges pour une diffusion sonore subaquatique comme lors de Cultures Electroni[k], mais bien au chaud dans les fauteuils du Grand Théâtre de St Brieuc. L’expérience devrait une nouvelle fois être sublime.
Peu connu du grand public, Herman Kolgen est pourtant parmi les artistes les plus respectés de la sphère artistique. Présent à la biennale de Venise, notamment, durant la collaboration Skoltz_Kolgen, l’artiste québécois est plébiscité à travers le monde pour ses créations multimédias. Son travail se base essentiellement sur la relation intime qu’entretiennent image et son. A la « croisée de différents médias » , Inject est l’une de ces toutes dernières créations et a déjà été vue par des milliers de spectateurs à travers le monde.
Le point de départ : un corps humain est injecté dans une citerne pleine d’eau. Durant 45 minutes, ce corps immergé va subir plusieurs transformation neuro-sensorielles. De l’épiderme aux terminaisons nerveuses, ce corps ressent la pression du liquide jusqu’à ce qu’il perde progressivement toute notion du réel. Et nous avec. Des tableaux temporels se succèdent.
Pendant 6 jours consécutifs de tournage, l’acteur-performer a été immergé dans cette immense citerne de verre remplie d’eau huit heures durant. A l’aide de différents appareils d’enregistrements vidéo et photo, Herman Kolgen a réussi à assembler plusieurs séquences en une œuvre à la fois flexible et en mouvement constant.
Les premières images apparaissent sur l’écran. D’abord des images urbaines, en retenue, avec entre autres, ce camion citerne en apesanteur. Et puis arrive ensuite l’essentiel : l’immersion d’Yso dans l’eau… Tout est en perpétuel mouvement. Le réel se disloque progressivement. Un poulpe apparaît, une sorte d’arbre-neurone sort de la bouche d’Yso. Une grenade déchiquetée avec les dents mêle son rouge sanguin au bleu glacé de cette eau qu’on imagine fraîche. Le format HD et la pureté des images éblouissent. Le temps est lui aussi progressivement perturbé. Les bulles d’air sortent puis entrent à nouveau à l’intérieur de ce corps, effaçant toute continuité temporelle. A la fois récurrentes et différentes, ces images coupées, retravaillées, enchaînées jouent sur les « frictions temporelles », la dislocation du temps et du réel.
Cette proposition visuelle est éblouissante et d’une esthétique à couper le souffle.
Accompagnant cette diffusion vidéo, une création audio multi-canaux venant renforcer le mouvement et le rythme des images est diffusée. On est encore plus immergé dans le monde qu’ Herman Kolgen nous donne à vivre grâce à ses sons qui nous plongent réellement dans une autre ambiance.
Alors si vous aviez manqué Inject à Cultures Electroni[k], courrez assister à cette projection à Art Rock. D’autant que, croyez-en notre expérience, vous la verrez au chaud…
Pour vous donner une idée, vous pouvez aussi visionner la vidéo ci-dessous réalisée lors de la diffusion d’Inject à la piscine St Georges.
Vidéo de la performance Inject à la Piscine St Georges – Cultures Electroni[k] from Alter1fo on Vimeo.
A noter : précédant la diffusion d’Inject, la performance du danseur Hiroaki Umeda, «Holistic Strata» devrait elle aussi vous en mettre plein les yeux. Beats et sons digitalisés, dans un espace lumineux traversé de flashs, le performer « danse au cœur de la matière électronique et numérique » .
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Art Rock présente Inject d’Herman Kolgen, le jeudi 9 juin au Grand Théâtre, ainsi qu’Holistic Strata d’Hiroaki Umeda – 21h00.
Tarif 12 euros.
Pour plus d’informations sur le festival : site d’Art Rock
Littéralement soufflé par la vidéo… je crois qu’il n y a plus rien à dire une fois qu on l a vu 🙂