Retour sur les concerts de Matmon Jazz et d’Erik Truffaz à l’UBU

truffaz“Ce p… de poteau au milieu de la salle!” Dans le cas du concert de Erik Truffaz Quartet et de Matmon Jazz, hier soir, l’Ubu se révèle un brin…inapproprié. Quand un bon quart du public reste cantonné à la vision d’un bout du clavier et au concert sur l’écran, on se dit que pour un concert de jazz, l’Ubu c’est pas le top…

Personne au bar, pas un centimètre carré de disponible dans la salle… Enfin, à l’origine c’était la garderie du théâtre, pas une salle de concert. Du coup, le bon Erik se fend d’une boutade: “vous, là-bas, j’espère que vous avez payé demi-tarif!”. Alors toute la première partie du set, c’est à la télé. A un moment, on se dit même, si j’avais regardé un concert de Miles Davis, période Bitches Brew ou Big Fun, j’aurais gagné du temps. C’est la critique généralement balancée au quartet. Et puis, en fait, avec le temps, la musique reprend le dessus, et on se dit que la critique est facile: il y a du Miles, mais aussi bien d’autres choses dans leur musique. S’il est clair que ces gars-là ont été traumatisés par Miles ou Herbie Hancock, il reste que ce qu’ils jouent est quand même bien excitant.

Au moment précis où l’on se dit qu’on a finalement bien fait d’être venus, le groupe entame un blues bien foutu, porté par un son d’orgue genre vintage, puis Erik annonce une chanteuse, pas très connue: Anna Aaron. Et rien que pour ces trois derniers morceaux, je serais venu. Et puis, ça tombe bien, des gens ont dû partir, le parterre se détend, ça claque fort dans le mains, au final, à l’invitation du groupe.

http://www.eriktruffaz.com
http://www.myspace.com/annaaron

matmon jazz

Le projet Matmon Jazz, en début de soirée, lui, avait laissé pas mal de gens dubitatifs, dans la salle. Les breaks triturés à la platine de “Take Five”, c’est très bien fait, mais l’amateur de jazz a besoin de voir les doigts sur le clavier, c’est l’éternel problème de l’électro-jazz. Vous me direz, des vrais musiciens, il y en avait. Mais ça reste troublant de voir un saxophoniste jouer, et puis entendre un deuxième saxophone sortir, lui, des platines de DJ Ordoeuvre. Enfin, eux, je les ai vus à la télé. Fallait pas arriver en retard, bien fait pour moi.

http://www.myspace.com/matmonjazz

(article par Lionel)

Laisser un commentaire

* Champs obligatoires