Retour sur le concert de Jim Jones Revue

Comme annoncé précédemment le concert de Jim Jones Revue fût exceptionnel. Le public très Rock n’ roll mais de tous âges s’est laissé prendre par une tornade électrique de « sauvageons » quadragénaires. Quelle claque !!!

La semaine a commencé sur les chapeaux de roue pour le public venu apprécier les salvateurs d’un rock n roll peu pratiqué sur scène.

Première partie
La soirée démarre avec HILLBILLYS & THE TOOTHPICKS, première partie aux accents punk garage rock qui a su mettre en tension l’auditoire venu se prendre des décharges électriques. Cette formation appartient à la réputée scène rock douarneniste.

La machine est bien huilée mais on aurait aimé entendre ronronner un moteur un peu plus « moderne », sur cette autoroute du punk avec au volant la charmante « Sweet2Kiss ». Ils termineront leur set sur une reprise de Jim Jones Revue en hommage aux ainés qui les suivront. Le morceau s’avérera être en fait une reprise de Little Richard: Lucille.

C’est parti !
Cette fois l’Ubu est raisonnablement plein, le concert tant attendu va démarrer. 22h30 précise, le band fait son entrée sur scène. ( Tiens le bassiste a changé depuis le Mondo Bizarro) Les visages bien rasés et les coiffures 50’s bien entretenues nous révèlent un groupe en pleine forme et dans la force de l’âge. Ils sont frais et commencent le concert à 200 km/heure, malheureusement la sono n’est pas prête à aller aussi vite et aussi fort. Début de concert assez périlleux donc, mais l’expérience du leader charismatique va vite rattraper ce « wheeling » enflammé.

Qui travaille demain? Nous demande t’il? jim jones lead Des mains timides se lèvent et Jim Jones remercie leur présence. En complicité avec les techniciens les Jim Jones Revue reprennent le contrôle de l’engin et nous emmènent progressivement jusqu’à la maitrise parfaite du bolide. Les rythmes ternaires et les riffs s’enchainent avec pour effet des « décharges de Tazer » dans la colonne vertébrale.

L’héritage des anciens
Little Richard, Fat domino, Jerry Lee Lewis, Elvis, Buddy Holly, Eddie Cochran, Bo Diddley, Bill Haley, Chuck Berry. Etes vous là ? Bien sur qu’ils sont là, et ils auraient été de très grands fans s’ils avaient pu entendre un jour le Jim Jones Revue. Ce groove si particulier, cette énergie si révolutionnaire, cette esthétique aux traits noirs, ce piano martyrisé: tout était là hier soir. Une musique qui a resurgi des années 50’s, mais d’une façon si moderne, par la pratique empirique de ce penchant. Personne n’avait jusqu’alors, il me semble, joué de façon si remarquable ces rythmiques chaloupés au croisement entre le rythme and blues et la country. Certes les « shuffles » et les « riffs » sont reconnaissables, mais hier soir le 2 novembre 2009, cinquante ans après l’émergence de cette musique, on écoute avec enthousiasme cette réinvention du style.

Jim Jones Revue est le meilleur groupe de rock’n’roll organique du moment.
On en veut encore et encore et encore ……