Yaya Herman Düne et sa clique étaient à l’Antipode ce jeudi soir pour un concert bondé à craquer, moins anti-folk qu’à leur début certes mais on ne regrette jamais un concert d’Herman Dune. En première partie, la jeune londonienne Lail Arad pour un set assez court cependant.
Le public a répondu présent au concert du groupe français le plus végétarien d’entre tous. Avec ses faux airs de mormon creusois, Yaya Herman Düne accompagné de Cosmic Néman et Ben Pleng ont servi chaudement leurs compos folk/rock indé pour le plus grand plaisir des fans. Peu nous importe la polémique du groupe depuis la séparation avec André (le frère de Yaya), désormais parti convoler en solo sous le pseudo de Stanley Brinks. La musique d’Herman Dune évolue et prend de la bouteille, cependant les deux derniers albums transpirent toujours l’inspiration dylanesque du groupe et continue de nous enchanter.
Preuve en est le single « Tell me Something I don’t know » de leur dernier album « Strange Moosic », un brin pop mais terriblement accrocheur ou encore le titre « Where is the man » au questionnement profond sur fond de ballade folk à l’américaine. Le public aura eu également droit aux morceaux plus anciens, que certains n’ont pas hésité à reprendre en choeur ; et en bouquet final après l’arrivée de la choriste et de Lail Arad venues accompagner le groupe, nous avons pu savourer probablement l’un des meilleurs morceaux du groupe à savoir « I wish that I could see you soon » bienveillant et jubilatoire. L’ambiance est chaude, les rangs serrés et Yaya danse sur la pointe de ses pieds en grattant sa guitare. Les conditions de la soirée sont quasi parfaites au niveau du son donc pas de surprise au final, puisqu’on savait qu’on allait passer un excellent moment en leur compagnie ; seule déception il n’y avait pas de peluches du petit Abe Blue au merchandising…