Retour sur EMA et Nadeah @UBU du 08/11

Deux filles, deux styles pour cette soirée pluvieuse du mardi soir à l’ubu avec EMA l’américaine et Nadeah l’australienne qui vit à Paris. L’occasion pour nous de découvrir en échappée solo l’ex-Gowns et l’ex Nouvelle Vague dans une ambiance chauffée mais pas bondée. Retour sur cette soirée mélange de pop folk et grunge…

UBU-nadeah1

Boas en plumes et couettes pour la charmante Nadeah en costume cabaret, la blonde ne tarde pas à se montrer fougueuse et énergique. Les morceaux sont sucrés et entraînants, et ponctués d’interventions ou d’anecdotes. On la sent malicieuse et complice, descendant dans la fosse à plusieurs reprises. De ces compos jazzy pop édulcorées, j’ai cependant une préférence notable pour les morceaux en spoken words comme scary carol, où l’on découvre un peu mieux cette facette cabaret dark. C’est dans cette folie douce un peu jazzy que je la préfère, dans ces morceaux comme « Pinot Noir & poetry for Breakfast ». Une voix puissante et un charisme à tout emporter sur son passage, on lui souhaite une bonne continuation !

http://www.nadeah.com

UBU-EMA

Changement d’humeur et de genre pour EMA, l’américaine Erika M. Anderson accompagnée de sa soeur et de deux autres compagnons de route au violon et à la batterie. L’ambiance se fait plus tendue, le volume sonore monte de quatre crans, les basses jaillissent et emplissent la salle contrastant avec l’énergie contrôlée du chant d’EMA. Chaque instant semblant annoncer une déchirure prochaine, une prise de risque permanente pour cette musique qui nous apparaît forte et fragile à la fois. On retrouve effectivement un semblant de Pj Harvey du début ou encore de Cat Power mélangé aux influences des Pixies, Nirvana ou autre Velvet Underground. Une partie du public (venu pour Nadeah peut-être) lâche prise et rebrousse chemin, les décibels forçant la plupart du public à porter des bouchons. On l’aurait voulu plus intimiste dans cette petite salle, mais l’expérience sonore n’est pas désagréable, nous plongeant dans une atmosphère noisy, presque post-rock. On assiste là à une rage maîtrisée, un chaos sonore contrôlé dans ce concert qui ne nous a pas laissé indifférent.

http://cameouttanowhere.com

[Photos par Guillaume]

http://www.ubu-rennes.com

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