Le festival rennais des arts de la parole s’est clôturé dimanche soir avec un beau bilan. Pour son édition 2010, Mythos aura accueilli plus de 22 000 spectateurs, bien aidé par un temps printanier qui a rempli de monde les jardins du Thabor. Son directeur artistique Maël le Goff ne cachait donc pas sa satisfaction au moment faire le bilan à notre micro dimanche soir.
Quel est le bilan tirez-vous de cette édition ?
Le festival a cette année encore aligné de nombreux spectacles, avec plus de 50 propositions artistiques en tout, pour 70 représentations. La qualité était bien souvent au rendez-vous notamment pour la partie conte et récit. La chanson n’était pas en reste avec les belles prestations d’artistes tel que Carmen Maria Vega ou John & Jehn.
Tarifs et têtes d’affiche
Pourtant le festival a en partie déçu, d’abord par ses tarifs. Dans un contexte budgétaire difficile, Mythos avait fait le choix de faire contribuer le festivalier. Résultat, très peu de spectacles gratuits à l’exception de ceux des Champs Libres et du Centre culturel de Cesson Sévigné. Pour autant, Maël Le Goff déclarait proposer les tarifs « les plus bas possibles. » Les spectateurs ont ainsi pu regretter les apéros gratuits du Thabor. Pour des spectacles de premier plan, comme celui sur Ziggy Stardust (cie Ouvre le chien), il fallait ainsi compter 15€ par place, et pour Gaëtan Roussel au cabaret botanique 25€.
Les tarifs élevés, est ce que cela va perdurer pour les éditions à venir ?
Côté artistique, le festival poursuit ses envies de tête d’affiche, dont certaines n’ont plus grand chose à voir avec la chanson. Des noms prestigieux sont ainsi alignées pour les soirées au Thabor, mais pas forcément les plus intéressants. Ainsi pour la soirée du vendredi, Hindi Zahra fait salle comble à 18h au cabaret botanique, quand Christophe peinera à remplir deux heures plus tard. Carmen Maria Vega, elle n’a pas eu le droit au Magic Mirror. Dommage car ces artistes semblaient plus en phase avec le thème des « arts de la parole« .
Si le festival a tenu de belles promesses, il soulève aussi quelques points d’interrogation. Pourtant Mythos reste pertinent quand il nous fait découvrir des spectacles comme nul part ailleurs, et des groupes de chanson française peu connus du grand public. La sortie des salles de spectacle n’est elle pas pour tout de suite, car laissée au grand frère des Tombées de la Nuit.
Et des spectacles de rue un jour à Mythos?