Incidents violents à la gare du nord de Paris

De violents incidents ont éclatés mardi soir à la gare du Nord de Paris. D’après les premiers témoignages recueillis, notamment par le Monde sur son site Internet, les violences se seraient déroulées en deux phases bien distinctes.

A l’origine, un homme de 33 ans a été contrôlé sans billet par des agents de la RATP, vers 16h. L’homme était bien connu des services de polices et le contrôle aurait alors dégénéré en affrontement musclé. Face à cela, plusieurs centaines de personnes présentes aurait alors réagit, réclamant la libération du jeune homme. La foule a rapidement grossi jusqu’à ce que démarre les premiers échanges de coups. La police a alors répliqué par des gaz lacrymogènes et des charges.
Cette escalade rapide s’expliquerait par un climat de tensions. De nombreuses personnes dénonce des stigmatisations et des humiliations lors des contrôles dans la gare. Ces derniers se transforment aussi parfois en contrôle d’identité. Les gares sont en effet bien pourvues en policiers, le plan Vigipirate étant toujours activé.

Par la suite la tension n’est pas retombée. Certaines lignes ne s’arrêtaient plus, laissant des centaines de voyageurs sur le quai de la gare. Des affrontements se sont alors poursuivit entre plusieurs centaines de personnes et des CRS. Des casseurs s’en sont alors pris aux équipements de la gare, jetant des projectiles sur les policiers et pillant certains magasins. Il y avait également des cris contre la police et le ministre de l’intérieur sortant, Nicolas Sarkozy. Ce dernier a été brocardé par bon nombres d’émeutiers. Les violences ont durées jusque tard dans la nuit. Au milieu de tout cela, aucune mesure de sécurité n’a été prise. C’est ainsi que des voyageurs descendant des rames se retrouvaient incrédules entre casseurs et forces de l’ordre. La soirée s’est terminé par des incendies de poubelles, qui ont nécessité l’intervention des pompiers.

Les réactions des candidats ont été diverses. Nicolas Sarkozy a estimé que la police avait fait son travail et que la France était le seul pays où l’on considère qu’arrêter quelqu’un parce qu’il ne paie pas son billet, ce n’est pas normal. François Bayrou a lui dénoncé le malaise qui existe entre la police et une partie des citoyens. A gauche on dénonce l’échec de la politique de l’ancien ministre de l’intérieur. Pour Ségolène Royal Les gens sont dressés les uns contre les autres, ont peur les uns des autres. Du côté des syndicats, l’UNSA, premier syndicat chez les policiers estime qu’il faut combler le fossé qui s’est creusé entre la police et les jeunes. A l’inverse, Synergie, 2ème syndicat chez les officiers estime qu’il n’y a pas de prétendue fracture entre les jeunes et la police.

Ces événements ne sont pas sans rappeler ceux de Clichy sous bois en novembre 2005, où deux jeunes étaient mort en cherchant à échapper à un contrôle de police. S’en était suivit plusieurs semaines d’émeutes. Ce ne devrait pas être le cas cette fois. A un mois des élections la réponse devrait plutôt avoir lieu dans les urnes, mais sans que l’on sache en faveur de qui .

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