Comme l’année dernière, le pétillant festival se concluait ce dimanche 16 octobre, sur un après-midi familial, riche en propositions bigarrées. La Super Boom ! a réuni petits et grands dans la MJC du Grand Cordel pour un joyeux bazar électro, ludique et acidulé.

Le démarrage se fait en douceur mais en dépit d’un soleil radieux, le Grand Cordel va progressivement se remplir d’une foule familiale et curieuse. Malgré son titre trompeur, pas de boum au programme cette année. Il était cependant difficile de s’ennuyer à la MJC en ce dimanche après-midi.

Notre grand-petit-reporter opte d’abord pour un petit tour par My Secret Heart, la spectaculaire installation de Flat-e, Mira Calix et Streetwise Opera. Les splendides visuels sur écran circulaire impressionnent mais la durée de 50 min effraie un peu les petiots. On en sort avec l’impression de n’en avoir grappillé que les miettes. L’installation restant sur place jusqu’au 28 octobre, on se promet de revenir entre grands.

En errant un peu au hasard au bout de couloir, nous tombons sur une vaste salle joliment lumineuse et au parquet parsemé d’écouteurs et de coussins accueillants. C’est le lieu qui a été choisi pour accueillir les concerts au casque de Jean Brique Bête. Un peu nerveux derrière son nuage de ballons blancs, le monsieur nous invite à nous installer. Chacun chausse son casque, se cale comme il le souhaite et c’est parti pour une délicieuse demi-heure d’electro 8 bit facétieuse mais sachant rester étrange et surprenante. Le côté «cocon» du casque ajoute encore à la singularité de l’expérience et chaque auditeur vit ça comme il l’entend. Les gamins causent, chantent, jouent à enlever les écouteurs… Les grands s’allongent, se trémoussent ou gardent un sérieux olympien…

Pas de temps mort, puisqu’il est temps d’aller assister à la performance Inside The Black Box mis en musique par Sati et en image par Yro Yto. Ce dernier avait déjà enchanté avec sa collaboration avec les allemands de Transforma, lors de la soirée Image et Son de l’édition de 2010. Cette nouvelle aventure se montre largement à la hauteur de sa réputation. Les trésors d’ingéniosité développés pour illustrer les aventures spacialo-psychédéliques d’un cube noir sont tout simplement fascinants. Vidéos préenregistrées se mêlent malicieusement avec des captations en direct de manipulations d’objets divers ou autres bricolages insensés allant du tourne disque perforé à une étonnante boîte remplie de billes blanches. Le regard du spectateur n’a que l’embarras du choix entre les musiciens, l’écran géant et l’étonnant ballet des savants bidouillages visuels. La réalisation en direct d’images plus ou moins abstraites leur confère de plus, des textures et un charme tout à fait particuliers. Comme l’electronica/ambient suave et tout en finesse accompagnant le spectacle se montre amplement à la hauteur, le tout est un vrai régal de bout en bout qui conquiert largement l’auditoire présent.

Pour se remettre de nos émotions, on s’offre un petit détour par la case electronica[k]e. Choux au Nutella ou au caramel au beurre salé, cake au citron, gâteau aux deux chocolats… que du bonheur pour les papilles.

Avec tout ça, on n’a même pas eu le temps d’aller colorier les fourmillantes et splendides fresques du collectif Studiobüro mais surtout d’aller se frotter aux chouchoux de notre mini envoyé spécial : les jeux vidéos inoxydables de 3 hit Combo. On répare ce scandale en tâtant illico du feutre avant d’aller pester d’avoir perdu au superbe Pong à quatre joueurs puis de transformer par excès d’enthousiasme un diabolique jeu de déambulation de petit lapin en un véritable jeu de danse.

Il est temps pour les deux ateliers proposés sur place de montrer leur réalisation. Les enfants de 7 à 11 ans initiés au cinéma d’animation se sont régalés à reconstituer en légo une partie du fameux plombier Super Mario. Pour les plus grands c’était atelier Mapping avec Scouap. Mais qu’est ce que c’est donc que le mapping ? On se le demande tous un moment, pendant que les ados tracent à la peinture avec application une fresque hommage au festival sur une grande toile noire dans une salle envahie de spots lumineux et de fumées étranges. Après quelques instants de flottements la magie opère et par un impressionnant jeu d’éclairage les dessins s’animent, les lettres se tortillent joyeusement et le robot de Jean Julien se dandine avec entrain.

Un dernier petit tour histoire de refaire quelques parties de jeux vidéo et il est temps pour nous de regagner nos pénates. Merci encore à toute la bande d’Electroni[k], d’abord pour cette belle semaine mais aussi pour ce final joyeux, foutraque et riche en nourritures pour la tête, les oreilles, les yeux, le ventre et le cœur.

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