Marre de l’esprit de Noël ? Marre du Black Friday et de sa conso à tout va ? Marre des chocolats ? Marre des joujoux en plastoc ? Bienvenue dans notre calendrier de l’Avent Altérophile ! Tous les jours, jusqu’au 24 décembre, une idée de truc en papier à mettre sous le sapin. Bon pour l’âme, bon pour nos petits libraires-amis, bon pour nos neurones. Quinzième chapitre de nos pérégrinations papivores.

Drogue et pingouins : cocktail gagnant ? c’est sans aucun doute la pensée de Sébastien Gendron. Et il le démontre dans Quelque chose pour le week-end, un roman assez déjanté, digne de ceux de Christopher Moore (à noter dans vos to-read listes, si vous ne connaissez pas le gugusse).

Sorti chez Baleine Editions en 2011 (n’y voir aucun lien d’une quelconque classification de mammifères et oiseaux marins), ce roman nous plonge dans une véritable cacophonie, entre absurde et drame. Comment des pingouins (des grands pingouins d’ailleurs, censés avoir disparus de la surface de la Terre depuis 1844 – réchauffement climatique, quand tu nous tiens !), accros à des ballots de cocaïne perdus en mer, vont-ils bien réussir à mettre à feu et à sang une bourgade côtière tranquille du Yorkshire en Angleterre ? sous la plume de Sébastien Gendron bien sûr, qui manie le nonsense britannique avec doigté !

Une galerie de personnages pittoresques, des pingouins disparus de la Terre mais férus de drogue, des règlements de comptes cyniques sur la défense de l’environnement ou sur le mariage, des promoteurs immobiliers véreux… Bref, pas le temps de s’ennuyer. C’est potache, vaguement absurde, complètement dingo et déjanté. Et même quand ça devient improbable, on en redemande !

A glisser délicatement sous le sapin, pour fans d’écologie et de franche marrade. Fans de lectures sérieuses, s’abstenir.

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GENDRON, Sébastien – Quelque chose pour le week-end
Éditions Pocket, 2016
(Édition originale : La Baleine, 2011)
ISBN 978-2-266-24053-6
286 p., 6,95€