Retour sur l’une des soirée les plus noisy de l’année avec Mellanoiescape et The Ex qui ont nous offert une soirée inoubliable!
Le titre du projet live MellaNoisEscape nous en dit long ce sur ce qui nous attendait en première partie de The Ex : Mellano pour Olivier, artiste prolifique rennais, Noise pour musique bruitiste, instrumentale et distorsions sonores et Escape pour son invitation à se laisser guider par les échappées musicales tout aussi aériennes qu’énergiques.
Aidé de son sampler et de son unique guitare vraisemblablement dotée d’une boîte à rythme ou d’un équivalent, Olivier déverse tout au long de ses 45 minutes de live de voluptueuses cascades sonores.
La rêverie et la contemplation que nous évoque la musique peuvent également s’effacer et laisser place à des sons et bruits lourds et tendus. Les quelques passages chantés viennent accentuer ces effets et ressentis participant ainsi à la création de ces atmosphères tantôt mélancoliques tantôt sombres et tortueuses.
On se prend au jeu d’Olivier, on se laisse bercer et bousculer par les (dis)harmonies prégnantes avec grand plaisir. À la fin du set, c’est certain on est en condition ! On est près à accueillir comme il se doit les mythiques The Ex.
La salle est bondée et on constate aisément l’effet transgénérationnel de The EX. Tous sont unanimement impatients de voir le groupe. Des plus vieux à côté de moi se remémorent les concerts de l’époque et leurs souvenirs de pogo.
On aurait pu avoir quelques appréhensions ou être déçu en raison du départ de Sok, le chanteur originel et de son remplacement par Arnold de Boer mais ce dernier a tenu le marathon sans problème.
Le set est punk, expérimental, fort et brut. Le public se déchaîne en dansant, sautant, suant, head-banguant, criant et pogotant.
On note le sautillement léger et décalé, sur les pointes d’avant en arrière de Terrie, un des trois guitaristes. Chez eux, pas de basse mais une guitare baritone (entre la basse et la guitare) qui passe d’une main à l’autre au fil des morceaux.
On note également la classe ultime de Katarina, seule membre féminin du groupe qui assure à la batterie et au chant.
On note surtout les reprises en choeur par la fosse des morceaux les plus connus.
Pas moins de trois rappels ont été nécessaires pour satisfaire la soif du public, The Ex acceptant humblement de jouer et rejouer des titres avec hargne et jouissance.
Voir un groupe légendaire de l’histoire du rock « underground » dans une salle intime comme celle de l’UBU est une chance que l’on partage, revendique et gueule à qui veut bien l’entendre : ON A VU THE EX !!!!!!!!!!!! et c’était génial !
Rédaction : Lulla