Une soirée aquatique et psychédélique en compagnie du plus étrange des néozélandais, voila ce que nous a proposé l’UBU ce mercredi 5 octobre. Connan Mockasin a embaumé la salle d’une aura d’amour éternelle pour les dauphins. En première partie, le groupe français Axel & The Farmers aura distillé ses chansons pop-rock anglophones mélodiques à souhait, aériennes parfois…
Tandis qu’Axel and The Farmers s’installent sur scène et commencent leur set, les habitués de l’ubu discutent tranquillement devant l’entrée de leurs vacances d’été et du temps de chien qu’ils ont eu. Ça sent bon la rentrée et la foule s’installe tranquillement près du bar et dans la salle pas encore trop pleine. Le set se passe tranquillement, Axel et ses fermiers distille une pop-rock aux sonorités 90’s à l’anglaise pour ce groupe dont le leader a vécu à Londres.
Il y a probablement emprunté ce naturel rock tout en élégance. J’ai toujours une fâcheuse tendance à me méfier des groupes dont les albums sont chroniqués par des blogs féminins, mais les compos sont fraîches et mélodiques. On y trouve une ou deux perles, notamment le single « Dance Hall » assez différent du reste et bien nerveux, qui emprunte presque une intro à la Katerine.
www.myspace.com/axelandthefarmers
La foule devant la scène se retrouve plus compacte à l’arrivée de Connan Mockasin et la température grimpe vite. Pas étonnant vu les échos qu’avait eu le concert du jeune néozélandais lors des dernières Transmusicales ! Pour ma part, j’attendais avec impatience de découvrir le set dans de meilleures conditions que le Hall du Parc Expo, et par chance le son est plutôt correct ce soir à l’Ubu. Le chant de Connan Mockasin est relativement troublant, une voix de tête assez aigüe qui ne pousse pas trop et très bien contrôlée. Couplée au reverb et au relief psychédélique des arrangements, cela nous donne une musique assez aquatique, notamment sur « Forever Dolphin Love ».
Les progressions de batterie sont à couper le souffle et nous emmènent tout droit dans le monde décalé de ce chanteur pour le moins original. Les mélodies psychédéliques de ce néozélandais me font terriblement penser à certains passages de Gainsbourg ou de Air, j’avais eu cette même impression sur les morceaux psychés de Dean and Britta déjà. On y trouve cette fois encore une touche Warholienne autant visuelle qu’auditive pour le moins qu’on puisse dire. On finit sur un rappel endiablé qui accélère puis ralentit de nouveau pour nous laisser perdu dans cet univers délirant, superbe set donc et qui augure de bonnes choses pour le futur, à suivre!
www.myspace.com/connanmockasin