Que faire à Rennes un dimanche soir après un week-end exténuant? Deux solutions : s’installer dans son fauteuil en matant le film du dimanche soir ou bien s’aventurer à l’UBU club et se prendre un tsunami de testostérone. J’ai fait mon choix et je court rue saint-Hélier pour assister au concert de PRONG.
Je connaissais le groupe à travers un seul morceau (Snap your fingers, snap your neck) que j’avais découvert sur une compile achetée en 1995.
A l’époque je percevais leur musique comme du néo metal et même si cette composition était terriblement efficace, j’avais pour référence absolue en matière de trash metal le premier album de METALLICA : Kill ‘Em All (Hit the light, mother fucker)… Les spécialistes me contrediront. Désolé mais je ne connaissais pas encore HELMET.
J’arrive donc dans la salle pour me retrouver dans une ambiance digne d’un dimanche soir. Que va-t-il donc se passer ce soir ? Le groupe Prong arrivera-t-il après 22 ans d’existence à convaincre un public mou comme du beurre fondu?
Prong rentre en scène avec, à sa tête, un des héros de la scène métal indépendante mondiale : Tommy Victor, seul survivant du line-up originel, il joue également depuis 2005 avec MINISTRY.
Avec un petit sourire en coin de bouche, il se retourne vers ses deux compagnons de « stage » et entame le premier morceau avec une décontraction tétrazepamique.
Première impression:
Enorme son, présence charismatique, ça groove tout de suite et surtout un univers métal loin des caricatures et préjugés du genre que pourrait avoir un novice comme moi.
Mais qui sont ces mecs plus proche de la cinquantaine que de la vingtaine?
C’est pas possible, ils sont entrés dans le métal comme on entre en religion. Des tatouages partout, des mensurations musculaire de portier de boite de nuit, des tronches incroyables… Nous y sommes, tout y est, c’est énorme.
Ce qui m’impressionne le plus dans le métal , c’est la rigueur instrumentale et l’endurance physique que nécessite le style. Ils se battent constamment avec la musique et l’enjeu consiste réellement à obtenir le plus de puissance et d’énergie avec l’instrument.
Prong réussit ce tour de force ce soir-là, mais d’une force tranquille. J’adore et je ne décroche pas du concert. Tommy Victor n’arrête pas de déconner avec le public, il est d’humeur jovial et ça renverse complètement l’atmosphère détestable d’un dimanche soir. Désormais le dimanche sera pour moi le « jour du métal » !
Le son de Prong est là et l’assistance se retrouve face à un groupe culte des années 90 qui a posé les bases d’un métal minimaliste et inspiré. On peut enfin l’affirmer :
PRONG, c’est du metal « old school » les gars !
Ce soir là PRONG avait l’âme du métal, c’était trashement bien. 🙂
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Myspace de Prong
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