[chroniques confinées] Troisième EP pour Musicsova

Reconfinées mais pas mortes, les scènes musicales rennaises continuent de vivre malgré la morosité ambiante et les autorisations de sorties. Histoire de soutenir celles et ceux qui se se bagarrent pour continuer de défendre une vision frondeuse et indépendante de la musique, nous vous proposons quelques chroniques de disques plus ou moins locaux à découvrir dans le respect des gestes barrières aux grandes plateformes. Aujourd’hui on prend (enfin) des nouvelles du trio rennais Musicsova.

Nous avions découvert le groupe rennais Musicsova en novembre 2013 lors d’une mémorable (et tant regrettée actuellement) soirée de l’association Kfuel. La prestation fiévreuse du quatuor nous avait tant plu que nous les avions invités à jouer pour notre seconde soirée en octobre 2014.

MusicSova@BarHic-alter1fo (17)Le trio devenu quatuor avec l’arrivée d’un second guitariste venu d’Eat Your Toys et actuellement redevenu trio (vous suivez ?) a d’abord sorti une première démo bien « brute » en 2009 puis un très efficace premier 5 titres Bangkok Bangkok en 2011. Voix éraillée, riffs de guitare assassins, basse vrombissante et batterie sèche comme un coup de trique, le groupe reprenait les archétypes d’un son indie/noise rock millésimé chicago 90’s, sans rien révolutionné certes, mais avec une efficacité et une fougue assez irrésistible. Leurs morceaux se musclaient encore sur leur second 5 titres : Yes or Yes ? de 2013 qui avait fait la preuve en cinq redoutables tubes noisy de leur qualité de composition et d’interprétation.

Le groupe nous a ensuite fait ce qu’on appelle dans le jargon local une « Møller Plesset« . C’est à dire, sept années sans nouvelles avant que la bande nous décoche en plein novembre 2020, période bien pourrave s’il en est, deux nouveaux morceaux pour un troisième Ep dont on espère qu’il va encore s’enrichir de titres de cette qualité. What I am démarre  plein pot avec son riff aussi abrasif qu’addictif. En moins de 3 minutes, la bande nous offre un condensé de tout ce qu’on aime : un chant en boucle qui vous vrille bien la tête, une guitare méchamment incisive qui vous colle une furieuse envie de tout redécorer à coups de latte et une batterie frondeuse qui claque sévère. Brand New Day ralentit légèrement le tempo mais se révèle rapidement tout aussi affuté que son prédécesseur avec sa construction retorse et ses montées jouissives.
Un duo de titres qui laissent clairement un goût de reviens-y et démange furieusement nos envies confinées de musique live.

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