Katerine Gierak et ses trois musiciens ont joué vendredi soir à la Cité pour un concert très rock devant une salle presque pleine. L’énergie débordante et la fougue punk de cette artiste lui ont permis d’offrir un grand show mais cela n’a pas suffit à mettre en transe le public.

T-shirt moulant et pantalon de cuir, cette parisienne de famille polonaise au profil androgyne démontre un véritable charisme quand elle se met derrière son micro. La guitare en bandoulière, elle incarne une authentique rebelle rock, sorte de garçon manqué du paysage musical français.

Musicologue avertie, elle puise ses références aussi bien dans The Clash que dans Bach. Ce qui donne au final des chansons d’une teinte fragile ( allant jusqu’au parlé-chanté) mais qui se laisse peu à peu dévorées par les riffs agressifs des guitares et des refrains au chant cassé. Ce serait comme une sorte de musique adolescente aux humeurs changeantes, tantôt douce, tantôt colérique.

On sentait qu’elle aurait voulu faire bouger un peu plus le public ce soir là, mais ce dernier semblait plus enclin aux émotions ; reprenant en choeur les paroles de « Maman XY » sorte de coming-out aux questions existentielles.

La musique de Mademoiselle K, finalement, tout le monde s’y retrouve.

A voir, le clip de « Grave » et à entendre, la reprise de Bowie de « Space Oddity » sur son Myspace.