Un samedi soir sous le chapiteau du Grand Soufflet, c’est assurément une soirée qui ne laisse place ni à l’ennui ni à la morosité ! Entre Pad Brapad et Cumbia Chicharra, entre énergie balkanique et chaleur latine, que demander de mieux ?
A peine monté sur scène, Pad Brapad nous entraîne dans son sillage balkanique avec le titre « A new curse ». On retrouve Mathieu Boccaren à l’accordéon (et synthés et machines), le virtuose du violon (et de la mandoline) Loran Bozic, la verve de Fred Fruchart à la contrebasse et à la parole bien trempée et Thomas Lampis au Vjing. Tout le concert donnera lieu à un grand pari : qu’est-ce qui a changé dans le groupe ?
Mais place à la musique avant tout ! les musiciens enchaînent les titres de leur nouvel album Strikes again ! sorti au printemps 2019. Entre morceau hypnotique et envoûtant ou Balkans énergiques version électro 2021, la magie opère. On le savait déjà depuis 2014 mais Pad Brapad a cette faculté incroyable de nous entraîner dans leur univers et de nous faire y adhérer sans paroles : les instruments et la musique suffisent ! Et si le concert de 2014 nous avait paru joyeux et survolté, celui de 2021, avec ses tonalités plus dark, nous plaît tout autant. Les musiciens poussent les sonorités traditionnelles beaucoup plus loin pour mieux les déconstruire : un chaos musical balkanique se dresse et nous emporte. L’humour n’est toutefois jamais très loin, notamment avec les visuels pornos détournés sur In Bed with Pad.
Un chouette concert qui s’achève par un dernier morceau « à l’ancienne » : violon, accordéon et contrebasse en trio pour un moment Balkans chaud devant ! Et l’absence de DJ Topic, retenu loin du Thabor et de ses camarades de jeux musicaux, n’aura pas entamé notre bonheur de revoir ce groupe sur scène ! (ceci était la réponse au pari du début de concert).
Il est l’heure pour la grande famille de Cumbia Chicharra de monter sur scène ! Et ils sont nombreux dans cette famille marseillaise à chemises fleuries : 2 percussionnistes, un batteur, un bassiste, un cor, un trombone, un clarinettiste, un clavier. Ajoutez la chanteuse toute de paillettes vêtue et hop ! c’est parti pour un set enflammé. Ambiance tropicale sous le chapiteau du Grand Soufflet : le public adhère complètement à la cumbia-fusion du 4è album du groupe, El Grito.
Nous, on apprécie particulièrement les duos de cuivre et les morceaux où ceci sont particulièrement mis en avant. Pour le reste, les pieds du public battent la cadence et virevoltent, les hanches se trémoussent, les couples se lancent dans des duos chaloupés.
La fièvre musicale gagne le chapiteau. Un couple monte sur scène et se laisse tourbillonner par les mélopées du collectif : ça groove, ça frétille, ça se laisse tanguer… Un joyeux bordel à la marseillaise ! Pas de doute, le public rennais est conquis et ravi de sa soirée ! On a pris notre dose de vitamines avant d’entrer de plein pied dans l’automne, merci le Grand Soufflet !
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Crédits photos : Catherine Gaffiero
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