Urbaines 2013 : un après-midi riche en découvertes… spectaculaires !

2013-03-09-URBAINES-alter1fo 24Du golf dans les rues de Rennes, de la (double) corde à sauter en dansant, des déplacements acrobatiques en marchant sur les murs, du monocycle, un marathon photo ou des échasses urbaines ? Ce samedi 9 mars, l’équipe de l’Antipode MJC vous proposait de venir vous essayer à des pratiques urbaines parfois peu connues, mais toujours innovantes. Petit compte-rendu.

Un samedi à l’image d’une semaine riche en découvertes

Après une matinée dans le brouillard, le soleil s’est levé et l’après-midi est magnifique : autant dire l’idéal pour découvrir les pratiques urbaines innovantes que l’Antipode MJC a décidé de mettre en avant ce samedi dans le cadre d’Urbaines.

Si, par le biais de stages, les enfants et les adultes du quartier ont déjà pu s’initier à certaines comme l’human beatbox, le graffiti numérique ou le Double Dutch, ou même plus tôt au Yarn Bombing (cela consiste à recouvrir l’espace public, par exemple, le mobilier urbain, de laine tricotée) durant la semaine qui s’achève, les activités de l’après-midi sont ouvertes à tous… Des passants qui arrivent là par hasard aux habitants qui étendent leur linge sur le balcon face à l’Antipode, de ceux qui se sont inscrits pour participer aux deux tournois organisés ce samedi aux gamins du quartier… Certains ont même déjà participé aux stages de la semaine et ont très envie de recommencer…

Des tables et des bancs ont été installés au soleil et plusieurs profitent de la tranquillité de l’après-midi pour prendre le temps en famille ou entre copains, tandis que l’équipe de l’Antipode propose des crêpes et des boissons à des prix dérisoires, dans une ambiance fort conviviale. Sur les tables, on peut même lire le fanzine édité pendant la semaine par les jeunes du centre loisirs pour raconter leur découverte de ces activités innovantes. Mais souvent, aux premiers regards, les nouveaux arrivants semblent somme toute interloqués.

Ca swingue à Cleunay !

Et pour cause ! Quand on arrive sur le parking de l’Antipode où se déroule l’essentiel des activités, le spectacle est pour le moins déroutant. Une groupe hétéroclite d’une quarantaine de personnes, de quasi 7 à 77 ans, est rassemblé et chacune tient dans sa main un… club de golf ! L’image est surprenante. On ne savait pas que Cleunay possédait un green en 18 trous pas loin de l’Antipode.

2013-03-09-URBAINES-alter1fo 8Bon, on l’apprend très vite, la réalité est très légèrement différente. Les golfeurs présents sont en réalité des street golfeurs. Ils se retrouvent ici pour un tournoi de street golf de 14h à 18h qui rassemble débutants, talents confirmés, mordus et amateurs.

Du golf, donc, mais dans la rueLe green devient asphalte, les clubs sont les mêmes, seule la balle change… Et au vu du swing de certains, on comprend pourquoi… Mieux vaut éviter les carreaux brisés car le parcours s’effectue dans tout le quartier de Cleunay. C’est en tout cas ce qu’on découvre en suivant le premier groupe, après la répartition du matériel et d’un accompagnateur pour chaque groupe.

Les 12 équipes s’engagent ainsi petit à petit entre les immeubles de Cleunay. Dans l’équipe que l’on suit, à quelques mètres de la façade d’un immeuble, l’animatrice redonne les explications et les consignes de sécurité puis indique le premier trou. Les quatre équipe de 3 joueurs choisissent un nom et commencent. L’animatrice guide, conseille et compte les points et tout se déroule dans une chouette ambiance!

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En guise de tee, une capsule de bière fait l’affaire et les débutants s’en tirent avec une jolie classe. Bien sûr quelques clubs ricochent sur le bitume mais les premiers coups sont souvent impressionnants.

D’ailleurs quelques habitants des immeubles autour sortent assez perplexes, mais bien souvent amusés : une vieille dame se tourne vers d’autres et s’exclame : « mais, si ! Ils sont bien en train de faire du golf ! » tandis que les clubs s’envolent régulièrement sous ses yeux.

On peut le dire, ça swingue fort à Cleunay cet après-midi…

Sortez des clichés avec Gosh !

Pour les plus matinaux qui ne craignaient pas le brouillard, un autre tournoi était proposé. L’association Gosh ! reprenait en effet les choses en main cette année encore et proposait à tous, en association avec l’Antipode MJC, de participer à un marathon photo à travers la ville.

2013-03-09-URBAINES-alter1fo 29Pendant une journée complète, les participants inscrits et répartis par équipe de deux sillonnent la ville en quête du cliché ultime à l’aide de leur téléphone portable. Enfin… Des 3 clichés ultimes !

Au point de départ (à l’Antipode entre 9h et 10h), les organisateurs ont donné le thème de la première photo ainsi qu’un ticket de bus à la journée sur le réseau star et un nouveau point de rencontre à 11h30. Là, ont été dévoilés un autre thème ainsi que l’heure et le lieu du prochain point de rendez-vous.

Une fois la ville parcourue de long en large, les participants sont invités à remettre leurs trois photos aux membres du jury entre 15h30 et 16h… Pour une délibération quasi immédiate puisque les noms des équipes gagnantes sont divulgués vers 18h.

On n’est pas étonné que les trois thèmes, restés secrets jusqu’à l’ouverture des enveloppes aux trois checkpoints, tournent autour de la ville (la ville de demain, la nature dans la ville, le jeu dans la ville pour dire vite) pour coller à la programmation d’Urbaines.

Dans l’après-midi, on croisera des participants fourbus, mais vraiment contents de leur expérience. En attendant la fin des délibérations, les photographes en profitent également pour découvrir les autres démos et initiations proposées par Urbaines cet après-midi.

Le palmarès de cette édition est depuis visible ici.

2013-03-09-URBAINES-alter1fo 14Monocycles et échasses urbaines : une question d’équilibre

De notre côté, on abandonne clubs et autres street golfeurs pour retourner sur le parking de l’Antipode. On croit soudain à la résurrection de Robocop et Terminator. Derrière une barrière, des sur-hommes sont équipés de bottes de sept lieues version Transformer.

Muni d’un casque sur la tête et de protections aux genoux et aux poignets, ces hommes géants s’initient en réalité aux échasses urbaines, aidés par un animateur qui les aide à s’élancer et à trouver leur équilibre.

Certains sont hésitants et n’ont pas encore le pas très assuré, et de simples gestes comme enlever son manteau et le poser sur une table ou l’accrocher à un montant du chapiteau installé pour l’occasion deviennent compliqués. « On ne peut pas s’arrêter, sinon on tombe » , nous confie un débutant en nous tendant sa veste tout en restant en mouvement après plusieurs tentatives infructueuses pour la poser sur la barrière.

D’autres ont déjà quelques heures de pratique derrière eux et s’enhardissent à s’élancer derrière les barrières. Kangourous modernes ou super-héros (on n’a pas tranché), ils traversent le parking en diagonale en quelques enjambées bondissantes sous nos yeux éberlués. Une vieille dame tirant son caddie traverse en revanche l’esplanade sans ciller : on se dit qu’elle doit être sacrément habituée aux facéties de l’Antipode.

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On assiste aux mêmes scènes sans échasse mais avec monocycle à quelques mètres de là. Les débutants essaient de se lancer dans un parcours balisé d’un couloir de barrières. Il semblerait que le démarrage soit encore moins évident… Et que la même règle s’applique : « si on s’arrête on tombe ! » Mais petits comme grands s’enhardissent progressivement et semblent contents de leur expérience. Les animateurs ont en plus eu la très bonne idée de proposer une grande quantité de monocycles de différentes tailles pour que chacun y trouve son compte.

A quelques mètres de là, certains entament même une partie de basket sur le terrain voisin, toujours perchés sur leur monocycle ! C’est complètement impressionnant : d’une part à cause de leurs changements de direction précis et incessants, de leur maîtrise de l’équilibre et de de leur capacité à dribbler tout en pédalant… Et puis, shooter (et marquer) sans se servir des jambes, tout ça sur un engin toujours mouvant, chapeau messieurs !

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Sauter à la corde, une affaire d’équipe ?

Demandant tout autant de coordination, le Double Dutch attire les faveurs des amateurs de cordes à sauter, de danse et de performances sportives. Inventé dans les années 70, le double dutch (dont on l’avoue on n’avait jamais entendu parler avant cette semaine) est devenu une véritable discipline sportive, qui mélange danse et performance avec pour seuls instruments deux cordes à sauter qu’il s’agit de faire tourner en rythme. Car le double dutch est avant tout affaire de rythmes, de synchronisation et d’esprit d’équipe puisque le sauteur et les tourneurs de cordes doivent tous coopérer.

Quelques enfants et jeunes qui ont découvert l’activité pendant les stages de la semaine avec le collectif Johnny & Co, sont revenus cet après-midi tant ils sont devenus mordus de l’activité. Les cordes tournoient, tandis qu’en rythme, entre les deux cordes, le sauteur bondit… Quand il ne se saisit pas lui même d’une corde à sauter pour sauter à la corde entre deux rotations des cordes. Impressionnant !

Et pour les plus acrobates, le double dutch permet aussi de faire des sauts sur les mains ou même de placer quelques saltos et autres figures entre deux tours de cordes…

2013-03-09-URBAINES-alter1fo 36Parkour : des félins urbains

Les acrobates confirmés ou en herbe se sont également donnés rendez-vous à l’intérieur du gymnase derrière le parking pour une initiation au Parkour. Cet art du déplacement se sert du mobilier urbain d’une manière… différente de celle qui a présidé à sa conception !

Les « traceurs» , acrobates spectaculaires de l’univers urbain du béton et du bitume, bondissent sur des rambardes, franchissent des abribus, survolent des escaliers, marchent sur les murs ou franchissent des barrières la tête à l’envers.

Pour cette initiation, Jean-Marie Gallée, formateur de Parkour 35 a plutôt choisi la sécurité des tapis et les agrès de gymnastique afin que petits et grands puissent également s’initier sans danger. L’après-midi commence par une présentation des différents sauts et franchissements acrobatiques. Jean-Marie Gallée explique ensuite comment les réaliser (poser ses mains à tel ou tel endroit, monter le bassin ou commencer par telle jambe…etc…) et dans quels cas les utiliser : franchir un long mur, passer au-dessus d’une petite rambarde, franchir un obstacle sur lequel on ne peut pas poser les mains…

Dans notre imagination, les tapis deviennent ainsi murs de bétons, les barres asymétriques barrières ou abribus. On devient rapidement familier du tic-tac (franchir un obstacle en marchant sur le mur) ou autre saut de chat et à chaque présentation, les plus gymnastes sont invités à essayer, sous le regard et les conseils bienvenus du jeune formateur. Progressivement, les corps se balancent, tournoient et s’envolent de plus en plus. On doit le dire, on en prend plein les yeux… Mais on n’a encore rien vu.

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Vers 16h est en effet prévue une démonstration par le collectif Parkour35, à laquelle peuvent également participer ceux qui ont profité de l’initiation dans l’après-midi. Le public s’installe donc le long du gymnase pour pouvoir profiter du spectacle.

Et quel spectacle ! S’ensuit un ballet de corps volant littéralement dans les airs sur un rythme effréné : la tête à l’envers, les pieds loin du sol, retrouvant pourtant toujours leur équilibre, les traceurs sont de véritables félins du bitume. On est bouche bée.

A côté de nous, les plus jeunes trépignent et piaffent d’envie de voler eux aussi au-dessus des tapis ou de marcher sur les murs. La performance est courte (c’est quand même plutôt intense, comme activité), mais le public est emballé. Pour notre part, une très chouette découverte. On quitte l’Antipode ravi de cet après-midi riche en découvertes surprenantes et souvent spectaculaires.

Photos : Caro

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1 commentaire sur “Urbaines 2013 : un après-midi riche en découvertes… spectaculaires !

  1. Iindigné-révolté

    Je vous invite a venir découvrir la merveille de rennes !!!
    Les passages cloutés de la rue frédéric Leguyader à Rennes
    La peinture qui marque ces passages cloutés , a pratiquement disparue.
    Les passages cloutés sont situés en plein virage et d’une dangérosité maximum
    Ils ne sont pas signalés .
    Dans cette voie les voitures circulent a 80/90 km/h .
    Il n’y a pas de panneaux indiquant que c’est une voie express !!!!(en réalité voie en impasse)
    Les voitures stationnent sur les trottoirs obligeant les pietons (avec poussettes) a descendre sur la chaussée et en plein virage !!!
    Je ne vous parle pas du bruit causé par les moteurs de voiture !!!!nuisance complète
    Cette voie étant sur deux communes , nos deux chers maires s’en foutent !!!!!!
    Ils ne veulent pas metre de ralentisseurs , nous sommes des sous-citoyens !!!
    A ce qui veulent voir et constater , l’accés a cette voie est gratuit !!
    Les heures conseillées : matin de 8 a 8 … midi de 12 à 14 … soir de 17 à 19
    Samedi et dimanche tte la journée .
    Inutile de réserver vos places !!!!!

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