Saint-Valentin: le racket des restaurants gastronomiques

caissecoeurA la Saint-Valentin, les restaurants gastronomiques rennais imposent à leurs clients un menu spécialement conçu pour l’occasion. Ils en profitent au passage pour gonfler les prix. Le 14 février est décidément une fête très commerciale…


Le 14 février, fête des amoureux. Et si on prenait un peu de temps pour parler de nous, rien que de nous autour d’une bonne table. Les yeux dans les yeux. Chabadabada. Marre des crêperies et des pizzérias. C’est décidé, à la Saint-Valentin, on sort le grand jeu: direction le restaurant gastronomique. Un petit coup de fil pour réserver à l’avance. C’est plus prudent. « Allô, j’aimerais réserver une table pour deux le 14 février au soir, c’est possible? ». Oui, c’est possible mais…Qui dit soirée un peu spéciale dit aussi menu spécial à prix très spécial. Le menu Saint-Valentin du restaurant la Fontaine aux perles s’élève à 90 euros, petite coupe de champagne comprise. « Mais on peut aussi prendre les menus habituels, non? », demande-t-on naïvement. Pour l’avoir déjà testée, on mange déjà très bien à cette adresse pour 39 euros. Réponse négative de l’employé. C’est le menu Saint-Valentin ou rien. Au suivant!

« Il faut aimer au-dessus des ses moyens »

Au Saison tenu par David Etchverry, le menu Saint-Valentin est aussi de rigueur: 80 euros. Crème de haricot maïs, truffe glacée et jus de poulet; Croque de langoustine royale, curcuma et sésame grillé; Solette cuite en vapeur de foin, purée fumée et lait de mâche citron ect…Ok, ça a l’air bon mais on se serait contenté du menu à 42 euros. Même punition à l’Auberge du Pont d’Acigné où on nous invite à débourser 85 euros par personne. Notre dernier espoir s’envole en contactant  le restaurant Le Coq Gadby: 79 euros le menu Saint Valentin au lieu de 49 euros pour le menu de saison. « Mais, au fait pourquoi ce menu unique? », finit-on par demander. « C’est plus simple pour le chef », nous répond la personne chargée des réservations. Certes, mais c’est surtout plus rentable pour la maison…Finalement, on va peut-être revoir à la baisse nos prétentions gastronomiques. « Il faut aimer au-dessus de ses moyens », a dit un jour l’écrivain français Jacques de Bourbon Busset. Allez expliquer ça au banquier…

2 commentaires sur “Saint-Valentin: le racket des restaurants gastronomiques

  1. Graeme

    C’est vrai que c’est globalement plus pratique pour le chef de prévoir un menu unique, surtout quand le restaurant risque d’être plein. Le service sera plus agréable car mieux assuré, ce qui peut se comprendre. La restauration, surtout gastronomique, se veut la plus parfaite possible. Et c’est vrai que ça a un coût que tout le monde ne peut se payer… 🙁
    Mais il reste heureusement des centaines de restos qui font des trucs sympas ce soir-là, pour des prix plus raisonnables 🙂
    A voir ici notamment : http://www.rennescafe.com

    Y a même des anti Saint-Valentin, mais c’est à Paris : http://www.arretsdejeu.com/#promo_txt/3 ! 🙂

  2. bomber

    « La restauration, surtout gastronomique, se veut la plus parfaite possible » Pfiouuu le mot gastronomique ça ne veut plus rien dire les restaurants gastronomique c’est un bon argument de vente. soit tu fait de la bonne bouffe sois tu fait de la déco à base de cuillère en argent avec que dalle dans ton assiette pour manger, c’est exactement pareil que l’art contemporain un poignée de bobo qui se touche sur du vent pour seul but la hype et le prestige . bref la saint valentin et les gastronomiques sont une bonne quenelle . aller bouffer cher des routiers traiteurs il vous prouverons qu’a 10 euros ont peut manger très très bien avec de tres tres bon produit pas besoin d’aller se pauser au piano blanc ou ce genre d’endroit si pauvre et stérile. la bouffe ya juste besoin d’amour et de bon produit pour l’apprécier pas besoin d’une décoration de ouf , d’un cadre de malade .

Laisser un commentaire

* Champs obligatoires