Rock’n Solex 2014 : Retour sur le samedi soir

Dernier soir de Rock’n Solex, et pas des moindres avec plusieurs artistes de renommée mondiale.

10409890_10203092773192778_1570852945_nQuand nous arrivons sur le site du festival, il est déjà tard et nous avons raté FKJ, et Clara Moto a déjà commencé depuis un bon quart d’heure. Elle se tient derrière ses platines et nous délecte d’une minimale propre et dansante. C’est très bon et très carré musicalement, mais le peu de monde devant la scène n’encourage pas la Djette à être démonstrative. Elle reste figée derrière ses platines, stoïque, le regard vide. On a vraiment l’impression que ça l’embête d’être là, elle, la nouvelle égérie des nuits berlinoises. C’est très décevant de voir des artistes qui n’ont pas l’air heureux d’être là où ils sont. Malgré le peu de monde devant son set, un artiste se doit d’assurer le show. Malheureusement ce n’est pas son cas, et il faudra attendre la fin du concert pour qu’elle daigne enfin regarder et remercier le public. C’est sur une note négative que nous entamons ce dernier tour de piste de la 47ème édition de ce si beau festival.

Une bière et une galette saucisse dans le ventre plus tard, nous arrivons face aux trois talentueux Dj de WAEK. Il y a une véritable hype autour de ce groupe ces 2 dernière années, et nous allons enfin voir ce que ça donne sur scène. Nos 3 Djs sont juchés derrière une grande table où reposent leurs machines. Dès leur arrivée sur scène, ils sont chauds comme la braise et nous gratifient d’un mix d’entrée efficace, dansant et mélodique. Le public rentre en 2 morceaux dans le concert et nous ne tardons pas à voir la foule se soulever de part et d’autre de la scène. C’est excellent musicalement parlant et nos 3 jeunes hommes sont surexcités derrière les platines. Ça bouge, ça communique et les sourires sur les visages des Djs en disent long sur le véritable plaisir qu’ils ont à jouer devant autant de monde. Même si leur électro est assez classique dans la forme, ils arrivent à la mener de bout en bout sans aucun temps mort. C’est sous des applaudissements nourris qu’ils quittent la scène des Rock’n Solex, en nous laissant sur une note très positive.

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Parmi les pères de la French Touch il y a un groupe qui a marqué les esprits. Cassius, actif depuis 1996, a su créer des hymnes de toute une génération, à l’époque noyée sous les boys bands et la stérilité musicale (années 90 obligent) propre à cette décennie. Nos deux compères sont donc attendus au tournant, car dans un festival, la plupart des gens viennent pour avoir le répertoire culte des Dj et pas seulement découvrir leur nouvel album. C’est là que nos deux old timers sont très forts, car toute la soirée ils nous ont tabassé des remixes à toutes sauces, allant même jusqu’à l’overdose pour le titre I. Tous leurs titres cultes sont distillés façon dancefloor, avec des morceaux remixés et calibrés pour s’enchainer à vitesse grand V. Nous sommes très heureux de les avoir devant nous, mais nous nous attendions à plus de show et surtout plus d’originalité et de prise de risque dans la construction du set. Cependant, ce serait mentir que de dire que le concert n’était pas terrible. Le concert était excellent en terme d’intensité, mais on est toujours plus exigeant avec des artistes de ce calibre. Cassius reste un groupe à voir sur scène sans aucune hésitation !

Le temps est venu pour nous d’entrer dans l’ambiance froide de The Hacker (que nous avons déjà vu 2 fois auparavant). Que dire si ce n’est que c’est toujours la même chose, de l’électro sombre, des nappes de synthés et des voix d’ordinateur. Très bon en cd, mais difficile de rentrer dedans lors d’un festival qui n’est pas axé sur ce genre de musique Underground. Pour avoir discuté avec des amateurs et fans de The Hacker, nous pouvons vous dire qu’il a réussi sa prestation. Pour les non aficionados, c’est un autre discours. Plusieurs personnes nous rapportent qu’ils ont aimé le set mais que ce n’était pas assez dansant au vu des prestations de WAEK, Cassius et celle de Andy C qui suivra. C’est sans déception mais un peu hagard que nous quittons le concert de the Hacker.

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Les Rock’n Solex touchent à leur fin quand Andy C. arrive sur scène. Le chapiteau est blindé de monde et dès les premières infrabasses, nous savons que nous allons prendre cher. De la pure Drum N’ Bass et de la Dubstep, ça ne peut que te faire danser. Ce n’est pas le public qui dira le contraire. Il y a un joyeux bordel en pleine fosse : ça slam, ça pogote, ça jump et ça crie. La seule petite chose que l’on peut reprocher à ce genre d’artiste, c’est que les shows sont juste calibrés pour frapper fort.
Il arrive que pendant le concert on décroche. Ça a été notre cas au milieu de la prestation, « trop de DNB tue la DNB ». Il faut pouvoir supporter les BPM rapides avec un son frôlant les 100 Décibels. Ceci dit, avec un peu de recul dans le public, nous voyons que nous sommes les seuls à nous éloigner de la fosse. Les gens sont massés devant et ne lâchent plus le rythme. Une véritable frénésie collective anime le chapiteau et c’est beau ! Ces moments de communion sont si importants dans un festival de cette renommée. C’est sous une standing ovation qu’Andy C quitte la scène et ferme cette 47ème page de Rock’n Solex.

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On s’y croise l’année prochaine ?

diaporama Photo par Eric V.

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