Un immense merci à Gwendal Le Flem pour ses sublimes photos de Robert Henke à l’aéroport de Rennes-St Jacques.

Et bien autant vous dire qu’on a dansé la java, la polka, le ska et l’Electroni[k] quand on a appris que Robert Henke avait carte blanche pour cette douzième édition de Cultures Electroni[k] ! Et ce pour trois rendez-vous durant le festival. Le musicien allemand, tout autant adulé par les fans de techno racée et ambitieuse (Monolake, c’est lui !) que par les amateurs d’expérimentations visionnaires, est en effet l’artiste-phare de cette nouvelle édition. On le retrouvera donc sur trois propositions différentes, et notamment pour l’inauguration d’Electroni[k] ce lundi 8 octobre à l’aéroport de Rennes-St Jacques. Paré pour le décollage ?

Il y a deux ans, Cultures Electroni[k] a décidé d’offrir une carte blanche à un « artiste internationnal issu des cultures électroniques » pour lui permettre d’investir le festival avec un éventail de propositions. L’artiste canadien Herman Kolgen avait ainsi été mis à l’honneur sur toute la durée du festival et, l’an dernier, c’est Mira Calix qui était invitée par l’événement rennais.

Un artiste en résidence internationale : Robert Hen[k]e le magnifique

Cette année, c’est donc à Robert Hen[k]e que le festival ouvre ses portes. A cette annonce, on s’est dit entre nous qu’on signerait même avec notre sang pour pouvoir couvrir l’événement. Oui, oui, oui… Parce que Robert Henke quand même ! Tout amateur d’électro ambitieuse, à la fois pour les oreilles et les pieds, a un jour prononcé son nom avec déférence et admiration.

Adulé pour ses productions mutantes et intemporelles, qui explorent la texture et la spatialisation du son, Robert Henke a creusé le sillon des drones et des paysages sonores sous son propre nom et a réservé ses productions plus « dancefloor » au projet Monolake qu’il a créé avec son comparse Gerhard Behles (qui quitta la formation au début des années 00’s pour développer Abbleton), sporadiquement rejoint par Torsten Pröfrock. Enfin, il faut le dire : on est loin de turbines 2.0 quand on parle dancefloor avec Monolake. On est davantage dans la lignée de Basic Channel/Chain Reaction (Maurizio, Berlin, techno minimaliste dub austère de génie, vous ressituez ?) auquel l’homme a d’ailleurs activement participé.

Quand on rajoute que l’artiste est également connu en tant que sound designer, développeur de software, initiateur du label Imbalance Computer Music, ainsi que pour ses installations artistiques et ses performances audiovisuelles (et on en passe), vous comprendrez à quel point la venue de Robert Henke sur les terres rennaises est un événement.

On le retrouvera donc sur trois propositions différentes, Expérience 2 au Jardin Moderne le 10 octobre (on vous en reparle), Atom avec Christopher Bauder à la Cité les 12 et 13 octobre (on vous en reparle aussi), mais surtout pour l’inauguration  d’Electroni[k] ce lundi 8 octobre. Après les Different Trains et les rails pour Herman Kolgen il y a deux ans, ce sont les avions et l’aéroport de Rennes-St Jacques qui seront cette fois au centre de la création. Car Robert Henke a été invité à participer au projet Metropole Electroni[k]. Mais [k]est-ce donc ?

Le projet Métropole Electroni[k]

L’idée est la suivante : proposer à des musiciens (mais aussi à des plasticiens) de réaliser des créations sonores pendant une résidence dans un lieu de Rennes Métropole. Les artistes investissent le lieu de résidence, développent leur projet puis restituent leur création au public qui est aussi parfois usager du lieu. Pour les créateurs de Métropole Electroni[k], ces projets permettent « de découvrir ou de redécouvrir des espaces urbains, d’appréhender la ville par l’oreille et ne plus la penser simplement comme source de bruits et de nuisances » .

Depuis le lancement de Métropole Electroni[k], 11 cartes postales sonores ont déjà vu le jour : après Eddie Ladoire qui a investi l’Epi Condorcet en 2008, et Sébastien Roux le Bon Accueil en 2009, ce sont Felicia Atkinson et Aymeric de Tapol qui ont respectivement revisité l’Hôtel de Rennes Métropole et le Diapason, toujours en 2009. En 2010, ce sont trois nouveaux artistes qui ont été invités à créer trois cartes postales sonores inédites : Dinahbird (les Champs Libres), Jean-Philippe Renoult (la Médiathèque de Betton) et Herman Kolgen (gare SNCF). Pour la session 2011, Mathias Delplanque à l’Ifa-Bruz ou Mira Calix au CADA (Centre d’Accueil de Demandeurs d’Asile) de Rennes ont également relevé le défi. Ainsi que Lynn Pook dont la carte postale sonore réalisée à la Maison de Retraite de Cleunay avec les pensionnaires du lieu nous aura totalement bouleversé. A tel point qu’on n’aura pu en écrire une ligne.

Robert Henke a pour sa part choisi de travailler à l’aéroport de Rennes-Saint Jacques. Il est ainsi venu en résidence du 17 au 20 septembre pour réaliser des captations sonores à l’aéroport et réaliser sa carte postale du lieu. C’est cette création sonore que l’artiste restituera au public pour l’inauguration de Cultures Electroni[k]. Il nous présentera sa vision (sonore) du lieu sous la forme « d’un instantané sensible de nos quotidiens » .

A noter : une seconde carte postale sonore réalisée cette année à partir d’une résidence en juillet aux imprimeries Ouest-France sera présentée au public le mercredi 10 octobre à l’Espace Ouest France (rue du Pré-Botté, Rennes) à 19h. Il s’agit du travail de Philippe Morvan/Iroskin.

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Cultures Electroni[k] présente Métropole Electroni[k] avec Robert Henke à l’aéroport de Rennes-Saint-Jacques le lundi 8 octobre 2012 à 20h .

Entrée libre

Cultures Electroni[k] a lieu du 8 au 14 octobre 2012 à Rennes. Plus d’infos sur le site de Cultures Electroni[k].

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