Retour sur la scène Rennaise – My sleeping doll en interview

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A l’occasion de sa venue à l’Antipode, et ce en première partie du groupe Daughter (excusez du peu…), nous avons voulu revoir Sandrine alias « My sleeping Doll » et prendre ainsi de ses nouvelles, car beaucoup de choses semblent avoir évolué depuis notre dernière entrevue [à lire ici].

Déjà, son premier EP, sorti en avril 2013, a reçu de très bonnes critiques et depuis, la belle demoiselle enchaine les jolies dates (Ubu, Manège, Antipode…). Mais surtout, Sandrine n’est plus toute seule ! Elle est accompagnée dorénavant par deux musiciens, issus d’autres formations rennaises, telles que  « Korkoj » et « Mermonte » (excusez du peu, bis repetita…)

My Sleeping Doll ne s’endort donc pas sur ses lauriers et prend un virage résolument rock. Raison de plus pour la (re)découvrir Mercredi 20 Novembre au Mondo Bizarro ou le jeudi 21 Novembre, à l’Antipode.

Et pourquoi pas les deux soirs ?…chiche !!!

INTERVIEW

 ► Alter1fo : Bonsoir  Sandrine, tu collabores  à présent avec deux musiciens, peux-tu nous les présenter ?

My Sleeping Doll : oui, ce sont deux membres de « Korkoj ». Il y a  Ronan Bedo, le bassiste, et Matthieu Noblet qui joue de la batterie et qui évolue aussi dans « Mermonte ».

Comment sest passée cette rencontre ?

Au départ, Ronan m’a contacté via Facebook, il y a plus d’un an, en me disant qu’il était intéressé par ce que je faisais. A l’époque, pour ma part,  je ne me sentais pas prête à bosser avec d’autres personnes, du coup, c’est resté un peu en stand-by.

Quest ce qui te gênait à cette époque qui expliquerait ce refus ?

 J’avais envie de continuer à chercher mon truc perso, d’évoluer toute seule. Selon moi, le projet n’était pas assez mûr pour que d’autres personnes viennent s’y greffer. Je n’ai pas exactement la raison précise, parfois c’est inconscient (rire…) mais disons que je ne me sentais pas prête finalement.

mais tu as changé denvie ou davis plus tard, du coup ?

Oui…C’est  surtout après avoir collaboré avec Loig Nguyen lors de mon premier EP que le besoin de rejouer en groupe et  surtout avec d’autres musiciens est réapparu. Et puis, à force de faire des concerts toute seule, je me suis rendue compte que j’avais mes limites en terme d’énergie. Sur scène, j’ai vraiment envie d’une énergie beaucoup plus rock, d’ « envoyer un peu plus » et toute seule, disons que c’est plus compliqué, forcément (rire…)

Cest donc toi qui as pris linitiative de recontacter Ronan ?

Oui, je l’ai recontacté, toujours par le biais de Facebook et Ronan m’a proposé de répéter assez vite.  On a fait quelques répétitions chez moi et ça l’a bien fait. Je lui ai expliqué que je recherchais aussi un batteur et  Ronan m’a dit que Matthieu était également intéressé. On s’est donc retrouvé à  répéter tous les trois rapidement. Comme Ronan et Matthieu se connaissent, il y a déjà cette  petite osmose entre eux qui  facilite un peu tout, finalement.

Extrait 1 : Sandrine nous parle de sa collaboration avec Matthieu et Ronan :

Comment s’intègre alors les deux nouveaux membres dans l’interprétation de tes anciens morceaux : tu les « diriges » ou tu leur laisses une grande liberté ?

Sur les morceaux de l’EP « Exhale », j’avais moi-même écrit certaines lignes de basse. Maintenant,  Ronan joue  son « truc » à lui, sa propre ligne de basse. C’est ça qui est intéressant justement quand tu travailles avec d’autres musiciens : tu les laisses s’approprier les choses, à leur manière. Du coup, ils composent chacun  leur parties, et entre nous on voit si cela satisfait tout le monde. Je trouve ça génial.

Par exemple, sur le titre  « Language »,  je l’avais composé d’une certaine manière, et  je la redécouvre en groupe aujourd’hui grâce à  la nouvelle ligne de basse qui change totalement la vision du morceau …et qui est drôlement mieux par rapport à ce que j’avais pu faire (rire…)

Extrait 2 : Sandrine nous parle de la nouvelle version du titre « Language » :

J’aime bien être surprise par ces changements grâce à d’autres sensibilités. Du coup, c’est cool, il y a des choses intéressantes qui se passent.

Justement en parlant de « choses intéressantes », tu enchaînes pas mal de jolies dates (l’Ubu, le Manège, bientôt lAntipode), comment cela s’est-il organisé ?

En fait, c’est à la base Gwendal de l‘association KFUEL, qui a très gentiment donné mon CD à Jean Louis Brossard, mais aussi à Gaétan Naëll qui gère l’Antipode. Mon EP est aussi arrivé à la salle du « Manège » à Lorient, grâce  à l’association «  bruits de fond ».

Extrait 3 : Conversation avec Gwen de Kfuel qui nous parle de sa rencontre et collaboration avec « My Sleeping Doll » :

Ces personnes m’ont alors contactée pour jouer et moi-même, j’avais du mal à y croire…

Pourquoi ?…tu ne te sentais pas « prête » ?

Disons que, comme ce sont de grosses dates,  ça me fait « limite bizarre » car je me demande parfois si  je suis bien à ma place, de peur de voir trop grand…Et puis, je suis d’un naturel stressé, mais au final,  je suis ravie forcément !

My Sleeping Doll Arrêtons-nous un moment sur ces deux grosses dates. A l’Ubu, c’était la première avec tes nouveaux musiciens, comment cela s’est-il passé ?

Pour l’Ubu, j’ai fait le début du concert toute seule et joué 4 chansons en solo  et 5 avec le groupe. Cela donnait finalement un concert avec les deux formules. Mais c’est vrai qu’on n’avait pas fait beaucoup de répétitions avant. Il faut donc que ça se rode aussi. Mais bon, je n’ai pas eu de commentaire à la sortie du concert en me disant que ça ne le faisait pas du tout (rire…).

Clément, l’ingé son de « Mein sohn william » est venu m’ accompagner sur les dates de l’ Ubu, et du Manège. Il sera d’ailleurs également présent pour la date à l’Antipode. Je trouve cela beaucoup plus rassurant  d’avoir quelqu’un  qui s’y connaît « techniquement » et qui connaît mes morceaux. Avec son regard extérieur, il m’a aidé à régler certaines détails. Jouer sur de belles scènes, c’est mieux et c’est plus confortable. Mais je sais que j’ai pas mal de choses à améliorer, comme tout le monde, mais c’est  ça qui est intéressant.

Ensuite est venue la date du Manège, où tu te retrouves de nouveau seule sur une grande scène, devant un public venu en grande majorité pour Rover…pas trop flippant ?

Si, très, c’était complet en plus !!! J’étais très stressée avant de monter sur scène, mais en fait, une fois que je me retrouve devant tous ces gens, j’essaye de me mettre en osmose avec eux, de me dire qu’on est tous « potes » et que l’on va passer un bon moment ensemble.

Moi, si je commence à me focaliser sur le regard que porte le public sur moi, je pense que je ne pourrais ne rien faire, je me retrouverais « bloquée« . Du coup, j’essaye de me dire que les regards sont tous bienveillants et que tout va bien se passer…

As-tu eu déjà des retombées par rapport à ces deux grosses scènes ?

Non, pas de propositions particulières (rire…). Par contre avec Gwendal et son groupe Février, il y a peut-être moyen qu’on se fasse une petite tournée dans le sud courant mars. Mais pour l’instant, il n’y a rien de confirmé.

Quel est l’avenir du groupe du coup, tu composes toujours peut être ?

J’ai mes petits chantiers, c’est un peu le bordel d’ailleurs (rire…)  mais il y a toujours des trucs en compositions, oui.

Justement comment tu gères ton  projet, as-tu une vision claire de « carrière » ou tu laisses les choses venir à toi ?

Je suis pas du tout arriviste, je suis nulle pour ça…même en ayant bu (rire…). J’ai envie de jouer, c’est certain. Mais ce n’est pas dans mon caractère que d’aller me mettre en avant , pourtant il faudrait…mais c’est dur !

Donc rien de programmé après l’Antipode ?2012-06-02_BARS_N_RENNES-alter1fo-008

Pas trop (rire…). J’aimerais bien enregistrer d’autres chansons, parce que j’en ai des nouvelles mais après on verra. Comme je le disais, je laisse les choses venir, je ne me dis pas dans « tant de mois il va se passer ça , je veux faire ça », non…je laisse les choses mûrir. De toute manière, avec le groupe, on répète de nouveaux morceaux  et je sais qu’ à un moment donné, on va devoir se poser pour les enregistrer.

Penses tu peut-être à intégrer d’autres musiciens en plus dans le projet : une deuxième gratte, un clavier ?

Une deuxième guitare serait bien afin de me décharger un peu de  toutes ces boucles que j’utilise sur scène.  J’ai pas mal de morceaux qui fonctionnent avec des boucles et cela reste une contrainte, un peu stressante. Avec un deuxième guitariste,  ça peut être intéressant de pouvoir revoir la structure de ces morceaux pour éviter cela, et même me permettre aussi de me concentrer plus sur le chant. Après, je réfléchis, mais je vais peut être investir dans un petit clavier pour enrichir les choses ou certains passages de morceaux, il faudra tester. De toute manière,  je ne suis fermée à rien.

Une dernière question, quel groupe rêverais tu de faire la première partie ?

Écoute, « Daughter » à l’Antipode c’est déjà pas mal. J’ai beaucoup écouté ces derniers mois leur dernier album, j’aime beaucoup et ça va me faire bizarre de les voir.

Oui, mais celle là, tu vas la faire donc ça ne compte pas…

Il y a pleins de groupes avec qui j’aimerais partager la scène, mais je vais dire « Porthishead » car ce groupe a fait changer ma manière de voir la musique. Leur musique m’a beaucoup touchée et je m’en suis beaucoup imprégnée. Sinon, j’aurais pu aussi dire « Joy division » mais là, ce n’est plus possible (rire…)

(rire…) oui, c’est  trop tard…

C’est ballot (rire…)

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Merci à Sandrine pour sa gentillesse et sa disponibilité ◄
Merci à Gwen d’avoir pris le temps de répondre à nos questions ◄

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Pour aller plus loin :

EP « EXHALE » sur Bandcamp de « My Sleeping Doll »

Mercredi 20 Novembre au Mondo Bizarro : Trunks + My Sleeping Doll

Jeudi 21 Novembre à l’Antipode : Daughter + My Sleeping Doll + Broken Twin

Kfuel : Musiques indociles

Oum Shatt : le 06 Dec. Parc Expo

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