[Brève] : L’identité visuelle du musée des Beaux-Arts est-elle trop vieillotte ?

Apparemment oui et on vous explique pourquoi.

consultation

Début 2023, le musée des Beaux-Arts de Rennes ouvrira un deuxième lieu pour déployer ses collections permanentes et ses expositions temporaires en plein cœur du quartier Maurepas. Aménagé au rez-de-chaussée du bâtiment la Banane, à l’angle de la rue de la Marbaudais et du boulevard Emmanuel Mounier, ce nouveau projet est l’occasion pour la ville de s’interroger sur la charte graphique existante de l’équipement culturel. C’est en tout cas l’objet d’une nouvelle consultation lancée  à la mi-novembre.

À l’intérieur du cahier des clauses techniques particulières (CCTP, document contractuel qui fixe les clauses nécessaires à l’exécution des prestations du marché; NDLR), on lit que la charte graphique déployée autour du Musée des beaux-arts « peut avoir le défaut de donner une vision très classique de l’institution, qui laisse difficilement percevoir une identité construite autour de 3 axes (musée-monde, art ancien, art moderne et contemporain). » Bref, qu’il est « difficile pour le public d’identifier ce qu’est concrètement le Musée des beaux-arts. » 

Toujours selon le CCTP, il est également noté que « le système graphique peut paraître assez froid », « pas assez populaire », et qu’il n’induit pas assez clairement que « tout le monde est bienvenu au musée, quelle que soit sa culture… ». Même si « le musée des beaux-arts rencontre son public grâce à la gratuité des collections permanentes » (110 000 visiteurs en 2019, NDLR), il est indiqué que « la vision du musée, pour certains publics peut parfois être identifié comme un lieu intimidant. » Il est donc attendu de déconstruire cette image et d’intégrer cette notion d’accueil et de bienveillance dans la future identité visuelle : « les usages du musée peuvent être multiples. » 

Bref, on efface tout et on recommence. Le but ici est bien de « moderniser l’image [du musée] auprès du grand public grâce à une identité plus affirmée […] pour une appropriation par le plus grand nombre. » On a hâte de voir le résultat. Gare cependant à ne pas tomber dans le piège d’en faire un « produit de consommation » comme un autre.

Extrait CAHIER DES CHARGES

 

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