Monstromery @ 1988 Live Club, mercredi 28 mai

Monstromery

Nous avions eu l’occasion de découvrir le tout nouveau projet de Benjamin Ledauphin (la voix des trop rares Montgomery), Monstromery, lors de la soirée inaugurale des Embellies au 6par4. Un projet solo, certes, mais beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît : les compositions de Benjamin peuvent en effet être jouées live sous des formes différentes. Enrichi de la présence de Yoann Buffeteau (batterie) à Laval, Monstromery est devenu trio au Jardin Moderne, avec Thomas Poli (guitare). Quelle forme prendra « la bête » ce mercredi soir au 1988 ? Ce sera une complète surprise, mais on retrouvera sûrement les éléments qui font la force de ce projet singulier. La voix au timbre particulier de Benjamin est incroyablement aérienne, presque cathédrale grâce à l’utilisation de la réverb. Un timbre de voix qui contraste avec les riffs de guitare écorchés, et qui semble planer au-dessus des déflagrations sonores. Sans oublier la rythmique riche et variée, avec des ruptures de rythmes comme on les aime. Pour en savoir un peu plus sur Monstromery, retour sur l’interview de Benjamin Ledauphin par Mr B.

Monstromery

Alter1fo : Quand et de quelles envies est né le projet Monstromery ?

Benjamin Ledauphin : l’été dernier. De la simple envie d’écrire de nouvelles choses. J’ai contacté le manager de Montgomery, Richard Gauvin, qui est le programmateur des Rockomotives de Vendôme et je lui ai proposé un concert d’ambiance, de passage … Je voulais surtout ne pas être sur scène. C’est l’idée que les gens entendent mais ne voient pas forcément d’où le son provient, s’arrêtent ou pas. J’ai donc fini sur un toit à l’ouverture des portes du festival alors que la nuit tombait.

Le nom Monstromery, c’est pour montrer que tu voulais faire sortir la bête tapie dans Montgomery ?

Oui en quelque sorte. Quelque chose de plus radical et instinctif. C’est une continuité de Montgomery au final. La suite.

Les morceaux de Montgomery sont très variés et plutôt narratifs. Ils nous semblent fonctionner un peu comme des histoires autonomes et très cinématographiques. A quels films pourrait correspondre la musique de Monstromery ?

Je n’en ai aucune idée. Pour l’instant ce n’est qu’un énorme nuage épais et sombre… Si cette image peut vous faire penser à un film alors c’est celui là.

Le projet est présenté comme ayant des accents « noise ». Quels groupes « bruyants » font partie de tes références ?

Monstromery

Pas vraiment Noise … S’il y a des choses que j’ai pas mal écoutées ces derniers temps et qui m’inspirent je pourrais parler de Liars, Beak et le projet Drokk, Disco Doom, pas mal de Bandes Originales de John Carpenter et celle de Blade Runner, kuedo… Des trucs mélodiques en général mais toujours assez contemplatifs.

(…)

Qu’est ce que ça t’apporte (ou t’enlève) de jouer seul sur scène ?

C’est une bonne expérience car c’est une bonne mise en danger mais ça m’enlève énormément… Je préfère la musique découlant d’une émulation. Je préfère quand elle m’échappe et qu’elle appartient à un collectif. Ainsi, elle me fascine et me surprend plus… Question d’habitude et de confiance sans doute. D’ailleurs je ne serais pas seul pour les Embellies.

Quels instruments utiliseras-tu en live ?

Guitare Voix et  une Batterie… Classique.

C’est quoi la suite de l’histoire pour le projet Monstromery et quels sont les projets pour Montgomery ?

Je ne sais pas vraiment, sans doute écrire et enregistrer des titres. Si le besoin est là ça se fera.
Mais pas seul. Nous n’en sommes qu’aux prémices. Pour Montgomery un 45 tours va sortir très prochainement pour le label Thoré single club qui sort une série de dix 45 tours inédit de dix artistes.

The Enchanted Wood + Monstromery @ 1988 Live Club, 21 h, 5 euros.

Facebook de Monstromery

Site de The Enchanted Wood

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