Mettre en Scène 2007 : Chandelier

La poursuite s’allume. Apparaît alors un homme, nu mais en guise de vêtement, un chandelier. Il marche, on entend le bruit des grelots grâce à des micros dissimulés sur son corps. Il ne dit rien, strictement rien. Ses hautes chaussures à talon le déséquilibre tandis que son maquillage relève plus du carnaval que des lustres. mettre-en-scene-2007-chandelierPuis descend un fil de fer, s’y accroche et monte dans les cimes du théâtre. La lumière s’éteint et le lustre s’illumine : « to bring to light ».

En descendant, il quitte de suite la scène et là une projection intervient. On voit toujours ce même personnage, cependant dans un autre environnement…. celui des bidonvilles de Johannesburg. Le film s’arrête, la pièce est terminée.

L’univers de Cohen est assez particulier. Il a plutôt pour habitude de s’approprier des lieux inopinés. Après tout, pour Mettre en scène, sa performance a lieu dans une église… Je sais pas si tous les catholiques conservateurs apprécieraient…

Mais bon, l’art est libre, non ?
Cohen revendique clairement son art par son esthétique particulière. « Je suis juif, homosexuel et blanc » dixit.
Sa vidéo faite dans la capitale africaine a été filmé pendant la destruction des bidonvilles en 2001. Alors qu’a t-il voulu démontrer ? Les africains eux-mêmes y voyaient Dieu, un ange, une lumière,…

Chandelier est ainsi une performance politiquement incorrecte mais avec une réelle dénonciation politique derrière. Bien joué !

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