Lectures pour juillet

Un nom pour un autre (the Namesake)

C’est l’histoire d’un père. Mais c’est surtout celle de son fils.
C’est l’histoire d’un déracinement, d’une migration mais surtout de la possibilité ou l’impossibilité de nommer quelqu’un. Un enfant, plus tard un homme.
Ashoke et Ashima viennent d’Inde, vont aux Etats-Unis. Ils viennent du Bengale plus exactement. Et là-bas les gens portent un nom pour les intimes et un nom pour l’extérieur.
Le problème viendra de cette lettre qui n’arrive pas, celle qui doit indiquer quel nom a été choisi pour le petit, à qui il faudra bien donner une identité à l’état civil.
Ce sera, faute de mieux, le patronyme d’un écrivain russe à qui Ashoke doit la vie.
Ce nom qui doit être celui de l’intérieur, deviendra celui de l’école. Celui que le jeune adulte ne voudra plus porter.

Ce que nos parents font pour nous, ce que nous en comprenons, ce que nous leur renvoyons. Les attentes que nous avons pour nos enfants. L’entre-soi, le bricolage d’identité, les mariages arrangés, la possibilité d’aimer.
Tout cela est dans ce livre. En un peu plus de 350 pages. Ne cherchez pas de grandes envolées stylistiques dans l’écriture de Jhumpa Lahiri. Venez nous raconter ce que vous y trouverez.

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Les monstres de Templeton (the Monsters of Templeton)

Le second bouquin du mois raconte l’histoire de Willie lors de son retour dans sa ville d’origine. Elle est enceinte et va se réfugier chez sa mère. Toutes deux sont les descendantes du fondateur de la ville : Marmaduke Temple. Dans cette ville, il y a un lac, et dans ce lac il y avait un monstre. Mais quand la jeune femme arrive, le cadavre de la créature est découvert à la surface de l’eau.

C’est un livre féminin. Pas à cause de toutes ses figures de femmes : la fille archéologue, la mère ex-hippie et néo-chrétienne, l’amie malade et lointaine, la vieille bibliothécaire, les épouses ou compagnes jalouses.

Féminin dans son regard, celui sur les hommes. Ils sont vieux ou jeunes, mais touchants plus souvent que terribles, le seul à l’être vraiment est faillible. Ils sont absents ou lâches, empruntés et attirants.
Sunshine (c’est le surnom de Willie) doit chercher qui est son père. Sa mère ne veut pas le lui dire. Les fouilles vont se faire dans les archives familiales.

Féminin dans ses thèmes : le temps des costumes, les fantômes, les relations entre mère et fille, celles entre amies, la vie à engendrer …

Féminin et donc pas toujours facile à suivre. Mais un peu plus que très agréable pour qui veut bien aller au bout.

C’est le premier roman de Lauren Groff.

Jhumpa Lahiri
Un nom pour un autre
355 p 8.60 €
10/18
collection domaine étranger

Lauren Groff
Les monstres de Templeton
499 p 9.40 €
10/18
collection domaine étranger

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