Le Rock c’est tout à fond !

« – Y’a qu’à mettre tout à fond, qu’est-ce que vous faites chier à baisser vos merdes là ?!
– Qu’est-ce que tu crois qu’ça va être ?
– Tout à fond ! Le rock c’est tout à fond !

C’est par cette assertion implacable que débutait le meilleur album des Wampas : « Les Wampas vous aiment ». Et en matière sonore, le moins que l’on puisse dire, c’est que les Wampas font figures d’experts. Voilà ce qui me vint immédiatement à l’esprit lorsque débuta la soirée. Pour leur dernière avant la fermeture estivale, l’équipe de l’Echonova nous avait organisé une soirée (gratuite en plus) focalisée sur notre scène locale et c’est toujours une bonne idée de découvrir et de supporter ses voisins. Cela permet de faire du tissu social et c’est écologique. Une soirée Macro-Rock en quelque sorte.

Echo1

Le premier groupe à ouvrir sont les énervés de Circus Voltaire qui faisaient leur grande première. C’est toujours un peu stressant ces premières, aussi bien pour le groupe que pour le public. Le manque d’expérience rendant quelques fois des situations fortement embarrassantes pour tout le monde. Mais dès les premières notes, on se rend bien compte que le groupe n’aura pas d’état d’âme. Ça cogne dur et ça joue vite à l’exacte image du double corps « Mesa Boogie » réglé sur 11. Musicalement on est loin de mes habituelles qualifications, c’est « Heavy Heavy Heavy » ! On aura même droit à une reprise d’un groupe canadien proche dans l’esprit d’un Angélique groupe australien auquel le guitariste voue une certaine dévotion. Celui ci pousse le vice à porter le même bermuda que son idole mais malheureusement sans répéter le fameux duckwalk lui même emprunté à Chuck Berry. Au niveau reprise on aura aussi droit à un « They don’t care about us » de feu Mickaël Jackson qui donne, n’ayons pas peur des mots, un certain swing au groupe. C’est justement pile ce qu’il leur manque et on devrait les encourager à poursuivre dans cette voie. Attention, je n’ai pas dit de mixer du Heavy Metal à du Mickael Jackson, mais bien d’apporter un soupçon de Groove pour contrecarrer la puissance sonique et donner plus de Feeling à la musique. En tout cas, chapeau bas messieurs, pour une première c’est une réussite.

Echo2

Purple Mountains, le deuxième groupe ne sort pas des Appalaches, mais ce sont les vainqueurs du tremplin du Festival de St Nolff. C’est un duo composé d’une guitare et une batterie. On pense logiquement aux White Stripes, notamment à cause de la musique pas si éloignée du Heavy Blues de monsieur et madame White. Au niveau plastique, le batteur est moins sexy que Meg White, mais il tape tellement fort sur ses fûts que j’ai dû m’éloigner de la scène pour continuer à les écouter. En tout cas les deux compères se défendent joliment et au niveau bruit ils n’ont rien à envier aux Circus Voltaires. Mais… on a souvent les défauts de ses qualités et en privilégiant la force, on a un peu raté la finesse qui était noyée sous les décibels. D’ailleurs au milieu du set, le guitariste en troquant sa « Les Paul » pour une Strato plus conventionnelle semblait être plus dans le bon ton. Toutefois le résultat est étonnant et les Purple Mountains font preuves d’une jolie maîtrise et nous aurons du plaisir à les applaudir prochainement en ouverture du festival de St Nolff.

Echo3

Enfin le final de la soirée était confié aux « TchiK it uP » une formation largement inspirée par les sonorités caribéennes. Le groupe auto-proclamé (Ragga) Ska Festif sur sa page myspace laissait présager le pire et ce ne fut, grâce à Jah, pas le cas. Enfin, oui et non, car du Ska Festif, il y en a eu, mais le groupe nous a laissé entrevoir les diverses facettes de son talent. Premièrement, un chanteur tout à fait étonnant qui sait chanter et cela s’entend. C’est un fait suffisamment rare pour qu’on puisse le noter. Ensuite une section de cuivre parfaitement à sa place, deux guitaristes et une section rythmique qui maintient tout ce bon peuple à sa place. Dans la fosse, le résultat est là et le public se dandine à qui mieux mieux. La bonne humeur du groupe est communicative et même les passages ‘Festifs’ où le groupe se laisse aller à un peu de facilité sont vraiment appréciés. Le groupe ne se cantonne pas uniquement à cette foire ‘Gai-Luronne’ et s’aventure aussi dans un Rocksteady plus gracieux se teintant de Soul voir de Funk. C’est dans ses territoires qu’il se révèle le mieux en exploitant un « Songwriting » plus mature. Pour le rappel, ils se fendront d’un Rap avec le groupe assurant le Beat « A Capella ».

Au final, une soirée bien sympathique où nos futures gloires locales nous ont fait partager leurs talents. Le résultat est encourageant même si tout n’est heureusement pas encore parfaitement calé. Notre scène locale a du potentiel, et c’est bien là l’essentiel.

Liens :
Le facebook de Circus Voltaire
Le myspace de TchinK it uP
Le site de l’Echonova

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