L’électricité ouverte à la concurrence

La mesure est effective depuis le 1er juillet, le marché de l’électricité française est ouvert à la concurrence. Autrement dit, EDF n’est plus le seul opérateur en matière d’électricité, c’est la fin de son monopole. Cela était déjà vrai pour les entreprises pour les entreprises depuis plusieurs mois. La France applique ainsi les directives de Bruxelles, qui prévoie l’ouverture à la concurrence et la fin des monopoles publics. Après le téléphone, et en attendant les envois postaux, la loi du marché gagne donc l’électricité.

La règle est la suivante : il est aujourd’hui possible de quitter EDF sans avoir de coupure de courant durant le transfert. Cependant, nous sommes actuellement dans un système où l’électricité est régulée par l’Etat. Cela nous permet d’avoir un tarif du kilowatt/heure à peu près constant. Si vous choisissez un autre opérateur, vous serez alors soumis à la loi du marché, qui fixera le prix de votre électricité. Par ailleurs, le retour en arrière n’est pas possible. En effet, une personne qui aura quitté le marché régulé ne pourra plus y retourner, donc prudence avant de choisir.

L’exemple des entreprises

Dans ce contexte, l’expérience des entreprises est intéressante. Celles-ci ont, en effet, expérimenté cette règle. Les conséquences ne sont pas si heureuses. Un opérateur d’EDF entreprise nous a confié que la concurrence impliquait de nouvelle règle pour éviter la position de monopole. Par exemple, les délais de paiement ne sont plus possibles pour les clients EDF, car les concurrents ne peuvent faire de même. Aussi l’électricité est coupé beaucoup plus vite…
De même, quant est il de la règle du marché régulé? Certaines entreprises pionnières ont eu des surprises par les temps de canicule, par exemple. Les réacteurs nucléaires ne pouvant tourner à plein, faute de refroidissement, le marché de l’électricité a grimpé en flèche. D’où une facture beaucoup plus élevé à l’arrivée.

Les exemples ne manquent pas dans le domaine de l’ouverture des marchés. Tout le monde garde en tête celui des renseignements téléphoniques du 12. Si aujourd’hui 3 à 4 entreprises semblent se partager le marché, le consommateur ne s’y retrouve pas forcément entre qualité de service et facturation aléatoire. De même pour l’eau, où la France est partagé géographiquement entre plusieurs opérateurs. Mais il est difficile de faire appel à la Lyonnaise des eaux lorsque vous êtes à Rennes, par exemple.

Il faudra donc attendre pour voir les résultats en matière d’électricité. D’ors et déjà, des offres apparaissent avec des prix inférieurs à ceux d’EDF. Une des obligations est cependant, la durée d’engagement minimum. Certains opérateurs se sont aussi spécialisés dans l’énergie verte. Reste à voir comment seront les prix en cas de surchauffe pendant le mois d’Août, même si le mois de Juillet est pour le moment assez frais.

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