Interview de Etienne Grandjean, programmateur du Grand Soufflet

etienneLe chapiteau est posé sur la place, le rideau s’est ouvert jeudi sur le quatorzième festival du Grand Soufflet. Accordéon tout horizon, du 8 au 17 octobre. Ce week-end, on se délectait d’un magnifique concert de Maxi Monster Show, l’occasion de rencontrer le directeur artistique Etienne Grandjean, et de lui poser quelques questions:

C’est la quatorzième édition, le festival semble avoir aujourd’hui atteint un statut important dans le calendrier culturel rennais, pourtant chargé, en êtes-vous satisfait ou souhaitez-vous le voir croître encore?
Le festival s’est imposé comme le rendez-vous de la rentrée culturelle à Rennes mais également dans toute l’Ille et Vilaine et nous en sommes ravi. Nos partenaires et le public nous font désormais confiance, c’est à nous d’apporter chaque année une programmation de qualité. Les moyens financiers dont nous disposons ne nous permettent peu d’aller sur les « têtes d’affiche », c’est pourquoi la programmation est basée sur de la découverte et nous en sommes très heureux. Faire découvrir de nouveaux talents demande de titiller la curiosité du public et c’est un plaisir de les voir ressortir d’un concert avec la banane. 31 communes, 40 lieux de spectacles, nous ne pourrons guère aller au delà, l’évolution s’il y a, se fera sur le contenu artistique et/ou l’organisation de l’événement. Sans doute un changement d’emplacement du chapiteau à Rennes qui prendra sa place sur l’esplanade Charles De Gaulle.

Sur quels critères basez-vous vos choix de programmation: la présence d’un accordéon ou d’un bandonéon est-elle le seul critère?
Le fil conducteur depuis la première édition du festival est l’instrument « accordéon », ses ancêtres et ses cousins : harmonica, mélodéon, concertina, diatonique, chromatique, bandonéon, etc, .. L’idée est de démontrer que l’instrument est présent dans des styles et des arts très variés, c’est pour cela que nous retrouvons des musiques actuelles, de la danse contemporaine, du théâtre, de la chanson, des musiques du monde, etc ….

Vous heurtez-vous encore beaucoup, lors de la préparation du festival, à l’image rétrograde et désuète qui accompagne parfois l’accordéon?
Non, désormais l’accordéon ne traîne plus ses « boulets », la nouvelle génération de spectateurs des moins de 30 ans y adhère totalement. L’image désuète touche plus la génération « Beatles » des plus que cinquantenaire.


Cette année, plusieurs aspects très différents semblent avoir attiré votre séléction: rumba festive, approche littéraire, cabaret… quel est-celui que vous attendez particulièrement?

Toutes les formes artistiques sont attendues au festival, c’est ce qui lui donne son originalité et sa particularité, les musiques actuelles est un domaine que nous défendons particulièrement.

Comment avez-vous connu le projet new-yorkais One Ring Zero?
En surfant sur internet et myspace.

Faut-il s’attendre à des surprises autour de la prestation de La Rue Ketanou et leurs projets parallèles présentés à Rennes?
Ils ont terminé leur tournée qui a duré deux années et n’ont quasiment pas joué en Bretagne (sauf Vieilles Charrues et St Marc le blanc), ils sont très attendus par le public. 400 heureux élus pourront profiter de leur prestation au chapiteau à Rennes. Les deux projets de Florent Vintrinier et de Batignoles promet une belle soirée chanson à L’antipode, pleine de poésie et d’esprit de fête.

On évoque en ce moment la question de la suppression des départements. Le département supporte votre festival. qu’en serait-il de l’avenir du Grand Soufflet si le département disparaissait?
Il est trop tôt pour en parler, tous les événements seront concernés, nous nous adapterons au nouveau découpage. Il me semble peu probable que les élus nous « lâchent » du jour au lendemain ou alors je suis vraiment naif (en fait je dois être naif !).

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