Inglorious BATARD

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Tarantino est très fort ! Voilà c’est dit que l’on aime ou non son dernier film il est très fort…

Donc Tarantino est fort mais quand même, il n’est pas dieu et pour le moment je ne pense pas qu’il ait réalisé un « chef-d’œuvre », bien que ce mot se retrouve dans la dernière tirade de son personnage Aldo Rainer incarné par Brad Pitt. Tarantino un poil mégalo à cette maladie commune à beaucoup de réalisateur de faire du Tarantino, comme Almodovar fait du Almodovar, comme Allen fait du Allen (d’ailleurs son dernier film se termine aussi par une phrase du style « c’est peut-être mon chef-d’oeuvre ») etc etc… Selon moi ce qui fait la force où la qualité d’un cinéaste c’est sa capacité à se renouveler… Et avec son Inglorious Basterds ce n’est pas fait ! Tarantino nous livre encore un film en chapitres.

5 chapitres pour que lorsque le 5ème arrive on retrouve des éléments ou personnages rencontrés durant les 4 premiers. Cette invention ou ré-invention de son cru présentée la première fois avec Pulp Fiction devient une rhétorique fatiguante. Mais en aucun cas ce n’est sa faute! Il est depuis la sortie de Pulp Fiction un nombre conséquent de ce genre de film découpé (le dernier en date Little New-York réalisé par James de Monaco) et il faut le dire tous ne sont pas bons, loin de là. Celui de Tarantino est Bof, on n’a pas le temps de s’attacher aux personnages, on survole l’histoire avec des ruptures de narration osées mais pas surprenante, on rit à quelques blagues et mises en situations bien orchestrées et bien évidemment on apprend quelques 2 ou 3 petites choses. Véritablement ce film aurait dû être une série en 12 épisodes et peut-être alors tout aurait pris du sens, la noirceur et l’ambiance pesante de cette époque, le désir de vengeance, le plaisir de voir des pourris se faire éclater, tout aurait été mieux avec plus de temps… Tarantino le dit dans une interview qu’au départ cette portion de l’histoire de l’homme était trop dense pour un film et que de fait son adaptation particulière, il l’avait écrit pour en faire une série de 12 épisodes. Mais sur les conseils de Besson ou parce que celui-ci s’était moqué de lui, il a taillé dans sa première adaptation et voilà le résultat… pas terrible cette arrogance M. Luc!

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Alors voilà ce film de guerre / western gambergé depuis un moment par Tarantino reste une réussite amoindrie (parfois on trouve le temps long). Toutefois, la mise en scène est ahurissante! Tarantino parvient à faire vivre chaque prise de vue, tous les mouvements de caméra permettent de créer du sens ou presque, on ajoute à cela qu’il n’y a quasiment aucun plan « meuble », et que les jeux d’acteurs sont bons alors oui la mise en scène de Tarantino c’est de l’or. Il faut préciser que Tarantino travaille sans « combo » ou « moniteur de contrôle », il est à côté de la caméra et regarde ses acteurs jouer la scène, il est capable ainsi de dire si oui ou non celle-ci est bonne. Et ça, c’est rarissime.

Il est à noter la Bande Originale composée par Ennio Morricone fantastiquement western, qui fait plaisir à entendre tout au long du film et que Tarantino fait rire avec ses petites histoires de l’Histoire dont on rit rarement. Vivement un film de Science Fiction réalisé par Tarantino mais pas à la Tarantino.

2 commentaires sur “Inglorious BATARD

  1. youl

    j’y vais ce soir …
    Tarantino reste tout de mème le plus fun des réalisateurs de notre génération.
    Pulp fiction reste un chef d’oeuvre, pour moi, dans le sens ou tarantino arrive à gérer ses acteurs avec grand art …
    là est son talent … les personnages sont toujours incroyables et me font toujours vibrer …

    vivement ce soir …

  2. Youl

    t’as raison , c’est pas son chef d’oeuvre, mais ça reste très bon quand méme …
    on ne s’ennuie pas.

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