Crozon 2010: samedi, vous reprendrez bien une petite rumba?

Belles promesses de fête tenues à Landaoudec ce samedi: fête des rythmes sur la prairie, douze heures de voyages sur les trois scènes et les cinq continents. Il faut dire que ça démarrait bien fort avec les californiens de Fool’s Gold, qui égrènent leur pop afro sur toutes les scènes depuis le succès de leur première galette: grosse transe collective dès 15h; leur concoction de funk ethiopien, afro-beat ou rumba congolaise fait merveille, grosse sensation pour commencer, l’or du fou met l’incendie. De quoi virer les nuages et préparer la fête.

Le temps de passer sous la scène cabaret et c’est au tour des péruviens de Novalima d’attaquer le tympan et les fessiers. Deux cajones et des platines s’associent au chant pour donner aux traditions afro-péruviennes un habillage électro: trépidant, mais un peu lassant sur la longueur; on va alors se reposer l’oreille sur la scène Kermarrec, où les tapisseries à l’oud du Trio Joubran vous remettent en état pour poursuivre le voyage. Manquait un passage par les Balkans: c’est à DJ Click de nous emmener, avec une fanfare dopée à la platine: ça fonctionne et la foule en redemande.

Grosse émotion autour de Mahmoud Ahmed et du Badume’s Band: le vieux lion éthiopien rugit encore, et quand les bretons du badume’s band l’accompagnent, on entrevoit la jeunesse du monsieur dans les bouges d’Addis-abeba: du funk hybride et bouillant, et le bel hommage des jeunes élèves au maître, qui finit sous les vivats.

Tony Allen

Après la rumba congolaise de Fool’s Gold, c’était au tour de Tony Allen de reprendre le flambeau afro-funk allumé plus tôt sur la scène Landaoudec: c’est fait en une heure d’afro-beat brut, sans additifs. Un rythme implacable, un saxo brûlant, un clavier et une belle voix féminine: le fan d’afro-beat de base est comblé.

D’une rumba à l’autre, on passe à Barcelone sous la scène Kermarrec avec La Pegatina: en deux sets l’ensemble bretono-catalan met le parterre dans tous ses états, à grand renfort de refrains scandés et de ventilador à la guitare.

Le festivalier festif se voit donc comblé par les réjouissances, alors que le nostalgique des années hippies a pu être déçu par le set de Donovan: « c’est quand, Mellow Yellow? ».

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