[Critique] James Blake : The colour in anything

James Blake à l'Antipode
James Blake à l’Antipode en février 2011

Bien sûr il y a toujours cette voix bouleversante, à ranger avec celles de Patrick Watson ou d’Anohni/Antony Hegarty. Car si James Blake se classe dans la musique électronique (à la tête du mouvement post-dubstep), c’est aussi par son chant qu’il s’élève haut, très haut, survolant la masse de bon nombre de productions électro interchangeables et sans âme.

Par son chant, mais pas seulement, car le jeune prodige anglais a plus d’une corde à son piano, et se double d’une inventivité certaine face aux machines. Son nouvel opus, paru avant l’été, ne déçoit pas. Visiblement inspiré (l’album comprend 17 titres, s’étalant sur plus de 70 minutes), Blake écrit une nouvelle page de sa discographie qui ne montre pas de signe inquiétant d’essoufflement après la montée en puissance qui séparait son bon premier album éponyme du brillant Overgrown. Les titres de The colour in anything oscillent entre ambiances dérangées (Points, I hope my life) et chansons piano/voix déchirantes (f.o.r.e.v.e.r, The colour in anything), le tout mêlant toujours habilement harmonies soul et bidouillages électroniques, ce qui a toujours plus ou moins été la marque de fabrique du londonien. Si ce nouvel album ne surclasse pas réellement le précédent, il se place dans les mêmes altitudes et c’est déjà beaucoup.

James Blake The Colour In Anything

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