[Brève] : « Oui Pub », mais pas à Rennes

Il y a quelques années, un écrivain a eu droit à son « quart d’heure de célébrité » en publiant 34 plaisirs minuscules de la vie quotidienne… Pour être totalement complet, il aurait dû aussi écrire son tome 2 en listant tous ces petits désagréments qui nous mettent bien en rogne. On ne sait pas pour vous, mais il y en a un qu’on ne supporte plus, et c’est celui de voir, planquer au fond de notre boîte aux lettres, un tas de publicités alors que notre autocollant « PAS DE PUB, MERCI » reste pourtant bien visible. Pourtant, cette pratique est punie par la loi (1500 euros d’amende, qui peut être multipliée par 5 si l’infraction est commise par une personne morale, NDLR).

D’ailleurs, sur ce sujet, la Convention Citoyenne pour le climat proposait une inversion complet du dispositif, transformé le « Stop Pub », c’est à dire une interdiction totale de la distribution de prospectus publicitaires non-adressés sauf pour celles et ceux qui l’autorisent explicitement via l’autocollant « Oui Pub ». Bon manque de bol, cette proposition fut, comme beaucoup d’autres, retoquée et transposée en une simple expérimentation « à la portée drastiquement réduite »Ainsi, sur la base du volontariat et parmi les 25 candidatures soumises, 15 collectivités ont été retenues où « 2.5 millions d’habitants devront apposer la mention « Oui Pub » pour continuer à recevoir de la publicité. » On y trouve les villes de Bordeaux, de Sartrouville, les métropoles du Grand Nancy ou de Grenoble… mais ne cherchez pas, spoiler alerte, vous ne trouverez ni la ville de Rennes, ni sa métropole.

Twitter/politistution [Clic pour lien]

En effet, la collectivité a fait le choix de ne pas se porter volontaire car, selon la réponse écrite de la direction des déchets et des réseaux d’énergie, la priorité se porte « sur la réduction de flux de déchets qui représentent davantage de tonnages : plastiques/ déchets alimentaires / textiles sanitaires… » Bon, en vrai, on n’a pas bien compris pourquoi l’un empêcherait l’autre mais toujours selon le service, « les imprimés publicitaires non sollicités représentent environ 3 kg/hab./an de déchets dans les ordures ménagères, qu’il convient de comparer aux 40 kg de plastiques, 30 kg de déchets alimentaires ou aux 17 kg de textiles sanitaires type lingettes à usage unique encore présent dans les ordures ménagères. »

Pour autant, la collectivité continue à distribuer des autocollants « stop pub ». Mais bon, tant que les entreprises, sociétés et autres prestataires de services de distribution de prospectus ne jouent pas le jeu, cela reste un peu vain même si, à Rennes, à croire la direction des déchets et des réseaux d’énergie, « les imprimés publicitaires non sollicités sont en quantités plus faibles que sur d’autres collectivités similaires et en diminution sur les dernières années. » Pour rappel, il est toujours possible de signaler le non-respect du « Stop Pub » via  cette page


Laisser un commentaire

* Champs obligatoires