[Bilan du festival] La Route du Rock 2018 – L’édition était (presque) parfaite

Le contraste entre l’ampleur de nos trois comptes-rendus « sur le vif » et la brièveté de ce bilan dit tout ce qu’il y a à dire sur cette 28ème édition de la Route du Rock. Retour sur trois jours qu’on n’aura absolument pas vu passer.

Bilan de l’édition 2018

Avec 21 000 entrées sur les trois jours (un peu plus de 7 500 vendredi et samedi et environ 6 000 le dimanche), cette 28ème édition loupe la barre de l’équilibre financier qui était cette année fixée à 25 000 mais cela ne met pas le festival en danger d’après François Floret. Ces chiffres confirment par contre que les années noires sont passées et que malgré une offre large et variée sur ce même week-end (du Motocultor dans le pays de Vannes à la Fête du Bruit de Landerneau) le public a répondu présent même sans soirée complète. Dans les pistes pour le futur, les organisateurs évoquent la possibilité d’un rassemblement des festivals bretons pour mutualiser leurs forces et avouent aussi se poser des questions sur la soirée du dimanche qui rassemble chaque année moins de spectateurs que les autres. Du côté de l’accueil, cette année confirme que le site est désormais beaucoup plus confortable et respectueux de ses hôtes même si la restauration et la qualité du houblon resteraient certainement à améliorer.

Reste l’essentiel : la musique. Nous avouons bien volontiers avoir fait parti des sceptiques mais pourtant la programmation aura de nouveau montrer la capacité des organisateurs à peaufiner des soirées éclectiques tout en gardant un rythme soutenu. C’est bien simple, nous n’aurons pas vu ces trois passer. Si ce n’est jamais simple de trouver un équilibre entre les découvertes qui font plaisir aux connaisseurs et les groupes plus fédérateurs, ces trois jours auront pour nous été une grande réussite à ce niveau là.

Le vendredi aura été de notre côté la soirée la moins éblouissante. Malgré des Limiñanas au top même sans Bertrand Belin, des Grizzly Bear qu’on adore toujours autant en dépit d’un son horrible et un Daho à la fois touchant et impressionnant, le trio final de groupes rock-blues-psyché-brumeux-et-répétitif. Cette fin de soirée aura sans doute été trop homogène à notre goût ?

Retrouvez notre report complet du vendredi.


Le grand moment de cette édition a indubitablement été le samedi pour notre équipe. Le petit apéro bluegrass de Cut Worms, la classe goguenarde Josh T. Pearson, l’étrangeté mélancolique de Jonathan Bree et, bien sûr la grâce céleste de l’immense Patti Smith, nous auront collé sur un nuage de bout en bout. D’autant plus que la délicatesse fougueuse de Nils Frahm et l’efficacité subtile d’Ellen Allien ont parfaitement prolongé le plaisir. Notons au passage que, pour un festival nommé la Route du Rock, la sélection « musiques électroniques » aura été une fois de plus aussi variée qu’impeccable.

Retrouvez notre report complet du samedi.

Le dimanche enfin aura été une très bonne surprise. On a profité des sets de Phoenix et Jungle, qui nous laissent décidément totalement de marbre, pour souffler. Nous avons ainsi pu profiter pleinement d’un set impérial de Protomartyr, été touchés malgré l’emphase un peu inutile par le set de Charlotte Gainsbourg, dandiné sur les pétillants Superorganism, été soufflés par le talents de The Lemon Twigs et dansé comme des possédés sur le prêche explosif et érudit de The Black Madonna.

Retrouvez notre report complet du dimanche.

En conclusion de cette très belle édition, on saluera bien bas les Magnetic friends pour leurs sélections toujours aussi réjouissantes pour la tête comme pour les jambes. Cette année aura été si dense et qualitative qu’on n’aura même pas eu le temps de les citer plus tôt dans nos comptes-rendus.


La Route du Rock avait lieu du 16 au 19 août 2018.

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