Bars en Trans 2012 – la prog’ du samedi soir

En ce dernier soir de festival, il est temps de se lâcher. Alors une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne, c’est que les programmateurs aussi ont décidé de se lâcher. La mauvaise, c’est qu’il va falloir choisir. Ce soir il y aura un réel changement de décor en fonction des bars. Dernier coup d’œil sur ce qui se fera de mieux ce samedi 8 décembre.


On commence le barathon en grande trombe avec les « connus mais pas trop ». Quartier général de la chanson française, vous retrouverez AD… (Close up session#1  ici) et Benjamin Paulin au Café des bricoles. Ils sont sûrement cachés dans un coin de votre tête. Du genre beaux bruns ténébreux à la voix douce. Le premier se balade avec une guitare et ses états d’âmes, le deuxième est carrément comparé à Dutronc.

On enchaine avec le Chantier, qui n’a pas dérogé à sa réputation électro pendant tout le festival. Vous y découvrirez The Name, l’auteur de la BO de la série Bref (canal plus), et Mars T, avec un T comme Techno. Le Dejazey restera également constant dans sa programmation avec les sonorités pop folk de Mrs Good et la pop suisse de My heart belongs to Cecilia Winter.

L’Artiste assoiffé a quant à lui changé de registre en choisissant des groupes de blues rock un peu sale. Les rythmes lourds des jeunes Catfish vous promettent un aller sans retour pour la Louisane, avant de céder la place au son qui pulse des Blackfeet Revolution. Et en plus, ils sont mignons. Après les garçons, les filles. Deux nanas seront aux commandes du Backstage : l’electro pop suave et sexy de Joya Hope, et la pop légère et acidulée (sans jamais être écoeurante) d’About the girl. Au Bar’Hic, attendez-vous à une ambiance mélancolique, presque anxiogène. Peut-être vous laisserez-vous envelopper par la musique deathgaze (NDLR : on ne sait pas ce que deathgaze signifie, mais assurément rien de joyeux) d’Unison (l’interview d’Unison ici) avant de céder à la pop cold wave de We are knights et le Krautrock psyché de Steeple Remove.

Comme hier, le Bar du champ Jacquet fera honneur à la scène nordiste, cette fois nettement moins conviviale. Margaret Catcher fait office d’ovni avec son duo basse batterie mélangé au bidouillage électronique, un résultat complètement surréaliste d’électro robotisé aux mélodies syncopées. Juste le temps de chauffer la salle avant Bison Bisous, groupe de rock brut à l’esprit punk.

Dans le même esprit punkito, les compositions languissantes de Corbeaux (l’interview ici) imposeront leur univers sombre et grinçant au Mondo Bizarro. Ce pilier du punk accueillera également The Hathors, punk trash, et Grand Central, le genre de punk rock bien gras qui donne envie de réveiller le sauvageon qui sommeille en nous, arborant tatouages et tignasse noire comme l’ébène. Dans un style opposé, il y a les trois jeune femmes de Théodore, Paul et Gabriel. Leur folk caressante de l’extérieur n’en est pas moins âpre de l’intérieur, dans le même esprit que la pop rock Anna Aaron qui leur succédera.

Après les nîmois jeudi soir, et les picards hier soir, c’est le dispositif Patch qui donnera un coup de pouce à la scène champardennaise sur les planches du Ty Anna. Et parce-que la pop aura toujours sa place dans les Bars en Trans, les lauréats ne sont autres que Den House (interview ici) et Butcher Mobile Band (interview ici), des groupes qui ont de toute évidence quelques affinités avec la scène pop rennaise. A la Trinquette, on préférera le mélange des genres des Jesus Christ Fashion Barbe (interview ici), symbiose entre la nervosité du rock, la douceur de la folk et l’ardeur de la pop. Les barbus feront place au groupe de rock suisse The Rambling Wheels, un rock sorti tout droit des séries américaines pour ado (mais qui met du baume au coeur).

Pour finir, on ne saura que trop vous conseiller la Maison du champ de mars, qui, comme à son habitude, propose une programmation un peu plus chiendée que la normale. Si l’idée de vous enfermer dans un bar pour vous imprégner de la sueur de vos congénères vous répugne, il est également possible de faire rimer « festival » avec charme et élégance. L’élégance est d’ailleurs un terme qui va bien à Aufgang, une symphonie virtuose et bluffante d’instruments acoustiques (piano et batterie) et de beats électro. Le cocktail pop de Week end affair est lui aussi bien ficelée, réunion des deux univers bien différents de ses deux protagonistes, entre folk et électro. Enfin, on ne boudera pas notre plaisir de retrouver An Pierlé, cette fois en format plus épuré. Petite blonde pleine de charme mais surtout petit bombe sur scène, cette artiste multi-casquettes est à la fois rock et lyrique, force et finesse.
On vous avait prévenu que le choix serait difficile…
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