Détérioration des conditions d’hébergement… en Ille-et-Vilaine aussi !

La Fédération des acteurs de la solidarité a publié mardi dernier les résultats du baromètre 115 synthétisant les demandes et réponses faites au numéro d’urgence entre le 10 juin et le 10 juillet 2017 dans les 41 départements étudiés. Les conclusions démontrent une nouvelle fois une situation alarmante(1).


Entre le 10 juin et le 10 juillet 2017, le 115 a recueilli près de 85 000 demandes d’hébergement. Ces sollicitations marquent une nette hausse depuis l’été dernier : +32% de demandes d’hébergement et +17% de personnes différentes enregistrées.

37% de ces demandes ont donné lieu à un hébergement mais 10 632 personnes n’ont jamais été hébergées, soit plus de la moitié, ce qui correspond à une hausse de 10 % en un an. (NDLR : en particulier, 54 % des 18-24 ans n’ont jamais été hébergés).

De plus, malgré un accroissement du parc d’hébergement, la détérioration des conditions d’hébergement s’observe aussi par l’ « explosion du recours à l’hébergement en chambre d’hôtel (+75%). » En dépit du plan de réduction des nuitées hôtelières, le recours à l’hôtel représente 34% des attributions contre 26,5% l’année précédente. Il est en hausse dans 21 départements dont le département d’Ille-et-vilaine avec +159% de recours aux nuitées hôtelières. (Voir l’image d’illustration ci-contre)

Le chiffre étant tellement énorme que nous avons préféré contacter les acteurs du 115 afin de nous le faire confirmer. Et malheureusement, nous détenons bien là un triste record… Les solutions temporaires et précaires se développent donc sans répondre à l’ensemble des besoins. Cela souligne une nouvelle fois l’urgence de privilégier l’accès direct à des solutions durables tout au long de l’année.

Christine Laconde (directrice générale du Samu social de Paris)« Réserver des chambres, c’est bien plus facile que de construire des centres. C’est une offre immédiatement disponible, avec une élasticité qui permet de s’adapter à la demande. Mais cela repose sur deux leurres. Le premier, c’est de croire que l’hébergement hôtelier est provisoire et réversible.  Le deuxième est de croire que l’hôtel coûte moins cher que de construire des centres.(2) »

En conclusion, la Fédération des acteurs de solidarité demande donc « aux pouvoirs publics de trouver rapidement des solutions d’hébergement et de relogement dignes et durables pour les personnes actuellement à la rue, en mobilisant les bâtiments vides et les contingents de logements sociaux ».

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(1)http://www.federationsolidarite.org/publications-fnars/barometre-115/7888-barom%C3%A8tre-115-10-juin-10-juillet-2017

(2) :  http://www.liberation.fr/france/2015/10/12/hebergement-d-urgence-l-etat-remplit-les-hotels_1402639

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