« Bankable » à briser

Il est le cinéma qui nous absorbe, nous enrichit et celui qui énerve.

etreintes brisees

Le dernier film de Pedro Almodovar est comme ça il énerve parce qu’il n’y a plus rien de neuf… ça sent le réchauffé à plein nez et ça c’est agaçant! Pourtant son cinéma est singulier, sur un plan technique il est rarement question de prouesses, mais pour les histoires qu’il raconte, son travail reste atypique. Traiter de psyché n’est pas chose simple à réaliser, voire très difficile; il faut trouver l’histoire qui mette en condition le spectateur pour que celui-ci soit en empathie avec le héros… et tout cela construit image par image, prise de vue après prise de vue, dialogue après dialogue etc etc…

Dans son film « Étreintes brisées » il n’est rien de cela, l’histoire qui nous est livrée est intéressante, prenante parfois, mais tellement convenue… Tout n’est qu’une succession de lieux communs : une femme belle, marié à un vieux méchant mais cocu, un aveugle qui ne l’a pas toujours été, un jeune qui prend de la drogue etc etc..

Pourtant lorsque l’on se remémore la filmographie d’Almodovar on se dit qu’il est celui qui a sans doute le plus éprouvé la morale bien pensante des gens bien comme il faut! Et que son cinéma de « Attache moi », « Talons aiguilles », de « Tout sur ma mère », ou encore de « Parle avec elle » est celui qui même s’il ne fait pas rêver a des vertus cathartiques. Ce cinéma qui une fois consommé s’enfouit au fin fond de notre inconscient pour refaire surface de manière totalement impromptue, celui qui nous aide et fait du bien, autrement dit de l’art.

« Étreintes Brisées » est une démonstration que tout finit par s’user: la créativité, l’ingéniosité des hommes, l’art de raconter des histoires qui valent la peine d’être racontées… Le tout s’use dès lors qu’il est systématique! Tout non, l’avidité et la cupidité d’un univers de la production cinématographique et audiovisuelle qui dans un nom voit des dollars elle ne s’use pas…Cette production qui nous rappelle ainsi que le cinéma est aussi une industrie.

Je ne vois que cela pour expliquer ces « Etreintes brisées » avec un aficionado.

A voir en DVD dans quelques semaines…ou plus tard encore

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