Art rock 2009, en résumé

Voici venu le moment de faire le bilan des quatre jours de la 26ème édition du célèbre festival briochin… En ouvrant la saison, il permet de se faire un bon aperçu du paysage musical de l’été prochain.

 

Bloc Party

 

Mais tout d’abord, ambiance… Sous un magnifique soleil, les rues de Saint-Brieuc étaient bondées de monde tout le week-end. Il est trop rare de voir une ville entière fêter la musique, la danse, les arts, et même la cuisine pour ne pas le souligner. Même sans ticket pour Poulain Corbion, les nombreuses animations à chaque coin de rue permettent de prendre un verre à une terrasse et de profiter de la fête. Assister au défilé de Génerik Vapeur de son balcon en robe de chambre, gouter à un Kebab au bœuf mijoté au curry en regardant Ebony bones passer dans la rue, boire une bière sur fond electro-house, assister aux expositions, showcases…. Bref, il y a le choix.

 

Ebony Bones

 

En enfermant pas tout le public dans un seul et unique lieu, loin du centre ville, comme c’est souvent le cas maintenant, Art Rock attire le public le plus éclectique qui soit. De la famille entière à la bande d’ados,  la diversité, et la possibilité de mouvement empêche bien des dérives… C’est donc dans une ambiance bon enfant et très festive qu’Art Rock confirme sa position, et se porte plutôt bien… En effet, plus de 60000 visiteurs auront foulé le sol de la cité.

Petit bilan météo de l’organisation :

Retour sur la prestation de Saburo Teshigawara qui, en première mondiale, a présenté sa création « Obsession – Un Chien A » toujours par Jean-Michel Boinet :

Il est vrai que ce spectacle de danse était, pour plus d’un, très surprenant. De notre coté, on a vu des spectateurs partir avant la fin (pas forcément en larmes) mais le travail de l’artiste dans sa chorégraphie, ses jeux de lumière et son sens de la mise en scène ont marqué le public qui l’a très justement ovationné. Un grand , grand moment de danse et tout simplement de spectacle onirique et décalé. Les corps se frôlent, se repoussent et leur interprétation du court métrage de Dali et Bunuel « un chien Andalous«  est assez angoissante puisque ponctué de longs morceaux de solo violons et dans un rythme assez vif .
On ne vous l’avait pas dit ? La danse contemporaine est là justement pour abolir les limites, repousser les barrières. C’était donc chose faite.

 

I'm from Barcelona

 

Maintenant vient l’heure du bilan musical. En ouvrant la saison, on peut avoir un bon aperçu de ce qu’il ne faudra surtout pas manquer cet été.  D’abord, le concert le plus marquant de ces quatre jours, le duo the Ting Tings. La difficulté avec la pop, c’est que c’est un peu « tout ou rien ». Mais dès l’intro, le duo s’est montré largement à la hauteur de son succès et c’est quasiment dans l’hystérie collective qu’ils nous ont offert un set parfait.

Quatre autres groupes auront enflammé les pistes de danse ce week-end et méritent largement d’être vu sur une grande scène. Dans la catégorie pur rock, les Cage the Elephant, catégorie electro rock, Success, electro, Birdy Nam Nam et enfin dans la catégorie inclassable, Ebony Bones. Ils auront tous confirmé leur position acquise aux dernières Transmusicales, c’est juste ce qu’il fallait.

Anaïs a peut être été la plus surprenante. Les conversations glanées au milieu du bar des journalistes étaient assez claires, peu d’entre nous attendions vraiment quelque chose de son concert. Une heure plus tard, le ton avait changé. Allant jusqu’à reprendre A.C.D.C ou Hendrix, elle nous a offert un concert parfaitement construit, très rock et a affirmé sa position de « show girl ». Comme quoi, les a priori…

Véritables trésors musicaux, deux autres groupes sont sortis du lot et sont à suivre de très près: il s’agit de Coming Soon et GaBlé.

Retour en image :




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