Anathema à l’Antipode le 27 février

Le 19 juin, Anathema sera au Hellfest sur la seconde scène principale. Ils y joueront une musique qu’on situera très très grossièrement entre Radiohead et Coldplay. Pourquoi diable laisser ces gens s’exprimer dans le festival des musiques extrêmes ? Parce que dans le monde du métal, on est fidèle, plus que chez les indie-rockers, au hasard. Parce que dans la famille du hard, on est toujours restés proches des cousins du prog, et que le groupe de Liverpool a quelques accointances avec des gens rangés en 2011 sous cette étiquette. A commencer par Steven Wilson, leader de Porcupine Tree, qui a mixé le petit dernier : « We’re here because we’re here ».

Mais revenons à cette histoire de fidélité. Anathema, quand il démarre en 1990, est un groupe de doom metal, c’est-à-dire qu’ils font dans le lent et lourd, qui plus est avec du chant growl, ce qui est une caractéristique du death metal. On est loin de Chris Martin, non ? Oui mais en même temps, étant sur le label Peaceville Records, ils se rapprochent des groupes My Dying Bride et Paradise Lost. Point commun des 3 formations, un goût prononcé pour ce qu’on qualifiera faute de mieux de « mélancolie », pour ne pas avoir à sortir l’épithète « gothique ».

Le temps de sortir un album et leur chanteur se barre. Premier virage. Au lieu de recruter, c’est désormais Vincent Cavanagh, le guitariste, qui s’y colle. Les vocaux vont devenir de plus en plus clairs. Deux albums plus tard, dont le fantastique « Alternative 4 », c’est le bassiste Duncan Patterson, responsable d’une bonne part des compositions, qui quitte le navire. Deuxième virage. Paradoxal, celui-ci, puisque l’ancien bassiste va s’éloigner des rivages du metal en même temps que son ancien groupe. « Judgement », en 99, définit la musique qu’Anathema produit encore aujourd’hui.

Il a fallu attendre 7 ans pour voir l’album sortir en 2010, patienter avec un disque de relectures acoustiques de titres plus anciens. Sans label, Anathema n’a pas été inactif mais pas mal de formations auraient laissé tomber. Sauf que dans une famille, qu’on le veuille ou pas, on reste à vie le fils de ou le frère de. Les Cavanagh sont 3 : Vincent donc au chant et à la guitare, son jumeau Jamie à la basse, et Daniel, le grand frère, également guitariste. La voix féminine est assurée par Lee Douglas qui est la soeur du batteur, John. Les Smith s’occupe des claviers.

Tout ce petit monde doit aimer passer du temps ensemble, et avec leurs fans, puisqu’on nous annonce qu’à Lille le 19, le concert dura 2h20 (sachant que depuis ils auront joué tous les soirs). Ce qui laisse, on s’en doute, le temps de défendre le dernier disque et de piocher généreusement dans le reste de leur discographie … à découvrir ?

En première partie, Petter Carlsen et Clover Seeds prépareront les débats. Si le premier est norvégien et a joué avec Danny Cavanagh et Anneke van Giersbergen (ex-the Gathering), les seconds sont de Clermont Ferrand, une ville qui nous envoie beaucoup de bonnes choses depuis quelques années.

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Anathema, Clover Seeds, Petter Carlsen l’Antipode, 20h location : 24 €, sur place : 27 €

1 commentaire sur “Anathema à l’Antipode le 27 février

  1. Caro

    Le dernier album de ce groupe m’a complètement ensorcellé. j’ai été très surprise d’apprendre qu’ils venaient du Doom Metal. Je serai aux premières loges à l’Antipode dimanche !

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