A l’Antipode MJC, à la rentrée, c’est ciné !

Il y a des rentrées qu’on préfère à d’autres. Celle de l’Antipode MJC, entre autres, parce qu’elle s’ouvre toujours avec un ciné-concert. Pas de cartables, de larmes ou d’estomac serré. Au contraire : un moment convivial d’échanges et de partages. Ce vendredi 6 septembre à partir de 17h30, pour marquer à la fois la rentrée de la salle dédiée aux musiques actuelles, découvrir la nouvelle fresque murale ou rassembler les anciens et futurs bénévoles, l’Antipode propose une soirée portes-ouvertes suivie de la projection du Voyage Fantastique mis en musique par le duo Geysir.

Rentrée Antipode MJC – Crédits photo : Gwendal Le Flem

Portes-ouvertes : des activités aux concerts…

Vous pourrez ainsi vous informer sur les différentes activités, ateliers, loisirs, concerts et évènements proposés par l’Antipode MJC, puisque la structure rennaise articule en effet depuis plusieurs années son projet autour de deux axes forts : d’un côté, le développement de l’animation de proximité en faveur des populations du quartier -mais pas que- où elle est implantée (actuellement Cleunay, plus tard La Courrouze) ; de l’autre, l’accès aux musiques actuelles pour tous ainsi que la rencontre avec les artistes, quitte à bouger les lignes de ce qu’on attend d’une salle de concerts « classique ». De 17h30 à 21h, l’équipe de l’Antipode MJC sera donc présente pour répondre à vos questions (pour ceux qui souhaitent s’inscrire aux ateliers, c’est jusqu’à 19h).

Bénévoles ? Pourquoi pas vous ?

Pour ceux qui souhaiteraient s’impliquer plus avant dans la vie de l’association et découvrir l’envers du décor, il faut savoir que depuis plus de 10 ans, une grosse centaine de bénévoles se dépense sans compter pour faire de l’Antipode MJC un lieu encore plus convivial (oui, on pense aux excellents gâteaux de l’Instant Thé). La liste des trucs à faire pour faire vivre le lieu est longue comme le bras, donc si l’aventure vous tente (pour les rencontres, la musique, pour acquérir de nouvelles compétences, partager…) une réunion d’information vous expliquera tout à 18h30.

Le Voyage Fantastique par Geysir, ciné-concert à partir de 21h

Et puis comme toujours, la rentrée à l’Antipode MJC c’est aussi ciné-concert, et ce vendredi 6 septembre à partir de 21h. On est ravi que le duo Geysir revienne à Rennes avec son ciné-concert autour du Voyage Fantastique de Richard Fleischer (Etats-Unis, 1966/1967). On connaît les membres du duo, Lionel Laquerrière et Marie-Céline Leguy, pour NestorIsBianca, avides d’expérimentations entre electronica, post-rock et pop pour dire vite, et ce, depuis le début des années 2000. On a également repéré Lionel Laquerrière aux côtés de Yann Tiersen et Thomas Poli pour le projet aux synthés analogiques kraut ESB (dont un premier album Square/Triangle/Sine, sorti en 2015 chez les Allemands de Bureau B et une plus récente K7 d’enregistrements live réalisés lors de la dernière tournée du trio entre l’Allemagne et la France – disponible sur Impersonal Freedom) ainsi que lors de prestations particulièrement réussies lors des précédentes éditions des Embellies.

On vous invite fortement à découvrir le film d’une part parce que son synopsis (entre film fantastique et film d’espionnage de la guerre froide) est tout bonnement hallucinant, d’autre part parce que les qualités musicales du duo avec sa maîtrise des ambiances remarquable, risque d’en faire un moment fascinant.

L’histoire d’abord. On est en pleine guerre froide : le monde est scindé en deux blocs réunis autour de l’Union Soviétique d’une part et des États-Unis, d’autre part. Les deux grandes puissances se livrent à une couse poursuite (entre autre) technologique et scientifique sans merci pour devancer leurs rivales respectives.

Dans le film de Richard Fleischer, États-Unis comme URSS (jamais nommée, seulement désignée par les autres) ont découvert comment miniaturiser objets et humains. Mais le hic, c’est que d’un côté comme de l’autre, la miniaturisation ne dure que 60 minutes. Au bout d’une heure, la minature reprend sa forme initiale. Or, Jan Benes, un scientifique travaillant derrière le rideau de fer réussit finalement à percer le secret de la miniaturisation illimitée.

Il décide alors de passer à l’ouest, mais à son arrivée sur le territoire américain, on tente de l’assassiner. Il ne meurt pas, mais un caillot de sang se forme dans son cerveau, le plongeant dans le coma.

Les autorités américaines sont dépitées : le secret du rétrécissement permanent va leur échapper. Une seule solution : traiter le mal de l’intérieur. Un groupe de scientifiques comprenant Grant (Stephen Boyd), le capitaine Bill Owens (William Redfield), le Dr Michaels (Donald Pleasence), le Dr Peter Duval (Arthur Kennedy) et son assistante, Cora Peterson (Raquel Welch), prennent donc place à bord du Proteus (entre vaisseau spatial et  sous-marin), se font miniaturiser et envoyer à l’intérieur du corps de Jan Benes pour dégommer le caillot à coups de laser. Or l’équipe dispose d’une heure seulement pour trouver et détruire le caillot avant de reprendre taille humaine, sans compter la réponse du système immunitaire de Benes qui risque de leur faire passer un sale quart d’heure. Ajoutez à cela qu’il devient progressivement évident qu’un saboteur se dissimule dans le groupe…

La musique, ensuite. Particulièrement habile pour créer un voyage sonore mélodique aux guitares aériennes et aux synthés analogiques (pour l’essentiel), Geysir (finalement plus écoulement que jaillissement) a la capacité de vous emmener en douceur sur des rivages oniriques et profonds. En concert, Geysir nous avait en effet épaté par sa facilité à créer un set extrêmement homogène, en tournant toujours autour de la même couleur musicale, mais en en privilégiant les reliefs. La musique du duo se permettant de lentes montées, des emballements, des accalmies, passant de la mélancolie la plus contemplative aux basses les plus insidieuses, risque donc bien d’être un accompagnement du film particulièrement hypnotique et immersif.

Pour ceux à qui l’histoire évoquerait quelques réminiscences de lecture, sachez qu’Isaac Asimov en a fait une première version (une novelisation du film comme il est alors habituel à Hollywood) du même nom dans les années 60, puis un remake alourdi sous le titre de Destination cerveau paru en 1987.

Révision des tables de multiplication avec le nouveau 5X5 ?

Et puis comme chaque automne, l’un des murs de l’Antipode se refait une beauté. Ça devient d’ailleurs une chouette habitude : depuis plusieurs années, la façade de l’Antipode MJC est fréquemment revisitée par des street-artistes à l’expression stylistique totalement différente. Depuis Urbaines 2011, l’un des murs de la salle/MJC rennaise, le 5 x 5 donc, est en effet totalement transformé en « mur d’expression, de présentation et de confrontation aux regards des publics » . On se souvient notamment des créatures chimériques à l’inquiétante étrangeté de Mioshe en 2011, de l’ange au lyrisme anachronique et subversif de Žilda en 2015, ou de la production de War interrogeant les rapports entre art autorisé et art « clandestin » (?) à la faveur d’un jeu de mot entre texte de loi et art. Et on en passe un paquet… Cet automne, ce sont les Réunionnais Kid Kréol & Boogie qui, dans le cadre du festival Teenage Kicks, prennent possession de la façade de l’Antipode. Pour a priori nous plonger dans l’imaginaire créole aussi bien que dans l’océan Indien. Une bonne façon, dès la rentrée, de retrouver l’esprit des vacances, vous ne trouvez pas ?


L’Antipode MJC vous invite à sa soirée portes-ouvertes le vendredi 6 septembre à partir de 17h30

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