Maintenant 2016 – Expérience 7, les textures sonores immersives de Klara Lewis

Pour clôturer la série de ses Expériences, Maintenant nous invite à (re)découvrir les passionnantes textures sonores de la jeune et talentueuse Klara Lewis dans l’écrin du Musée des Beaux Arts. Vivement !

bandeau Maintenant 2016 - Katie scott

Expérience, le concept

Dans la foisonnante programmation du festival Maintenant, vient se nicher un septuor de propositions particulièrement singulières. La série Expérience consacrée «à la découverte de formes expérimentales et vitrine des avant-gardes» vous emmènera ainsi dans de délicieuses explorations de territoires sonores atypiques, parfois déconcertants, mais toujours excitants pour les oreilles et le cerveau.

Klara Lewis

Questions références, la jeune Klara Lewis (artiste soutenue par la plateforme européenne SHAPE, initiative cofinancée par le programme Europe Créative de l’Union Européenne) se pose là. Quand on est la fille d’un des membres des post-punk Wire et qu’on est signée chez les Autrichiens de Mego (Fennesz, Fenn’O Berg, Jim O’ Rourke ou Oneohtrix Point Never) on crée forcément de très hautes attentes. Mais voilà, la musicienne, si jeune qu’elle soit (si on a bien compté, on arrive à 23 ans), les surclasse haut la main. Avec déjà deux (excellents) albums derrière elle, Ett en 2014 et Too en 2016 (en plus du Msuic EP), la productrice suédoise creuse avec un réel talent le sillon d’une musique à la fois immédiatement accessible et tournée vers l’expérimentation. Boucles granuleuses, textures pleines d’épaisseur, nappes aériennes : l’univers de Klara Lewis est d’une densité folle, mais d’une densité qu’on peut appréhender.

klara-lewis-photo-presse Hampus Högberg

En live, la jeune femme s’accompagne aussi de projections vidéos qu’elle réalise elle-même (parfois avec l’aide d’Hampus Högberg). Venue à la musique, raconte-t-elle, par le biais d’un film réalisé pour l’école dont elle a commencé à réaliser la bande sonore (« J’avais besoin d’une bande son et j’ai décidé de la faire moi-même. J’ai alors remarqué que j’avais filmé plusieurs plans parce qu’ils étaient intéressants visuellement mais aussi pour leurs sons. J’ai donc utilisé les sons des plans que j’avais filmés pour construire la bande son » The Quietus), Klara Lewis se montre hyper sensible aux sons et aux images qui l’entourent. Les deux participent d’un même mouvement, d’une même attention, précise-t-elle.

Constamment munie de son téléphone ou de son enregistreur, elle filme, enregistre les sons et les images autour d’elle, avant de les manipuler, les triturer, les éditer fortement. Elle les transforme, les travaille, les malaxe pour les mêler en d’innombrables couches, strates… La majeure partie des sons qu’elle utilise vient donc de field recordings (avec quelques samples et autres sons synthétiques), mais tout est tellement enchevêtré à l’extrême qu’on ne reconnaît pas la part organique dans ce tissage abstrait. Pourtant, ces textures gardent quelque chose d’intrinsèquement tangible, contiennent en elles une part de la puissance de l’organique. Pour le coup, on est ravi que la performance de la jeune femme soit programmée au Musée des Beaux Arts. Dans ce cadre à la fois protecteur et riche d’ouvertures, les textures sonores de la jeune femme devraient se révéler totalement immersives. Vivement.


Maintenant présente Expérience 7 avec Klara Lewis le Samedi 15 octobre de 21h00 à 22h00 au Musée des beaux Arts (20 Quai Emile Zola – Rennes)

Gratuit.

Maintenant 2016 a lieu du 7 au 16 octobre 2016. Plus d’1fos.


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